Productions
Sommaire
4. Diagnostics territoriaux et Evaluations
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1. Articles scientifiques
Reynaud-Maurupt C, Foucher J, Lédinghen (de) V, « Expérimentation du FibroScan® en CSAPA. Etude qualitative Csapascan », Alcoologie et Addictologie, 37 (2), 2015, 137-143.
La réalisation d’un Fibroscan® peut-elle amener les sujets fréquentant les CSAPA à une prise en charge de leur hépatite chronique virale ? Cette étude qualitative, conduite dans plusieurs CSAPA équipés de cet appareil, s’appuie sur l’analyse de 53 entretiens approfondis menés avec des usagers de drogues et des professionnels travaillant auprès d’eux. Le positionnement de cet appareil dans les structures d’addictologie favorise l’adhésion des patients à la prise en charge de leur hépatite virale et remobilise les équipes autour du dépistage et de la prise en charge des hépatites. Le Fibroscan® permet aussi aux soignants de mieux alerter leurs patients sur les méfaits de leur consommation d’alcool. L’unité de lieu qui associe prise en charge en addictologie, prélèvement sanguin pour le dépistage sérologique, Fibroscan® pour l’évaluation de la fibrose hépatique et consultations avancées d’hépatologie constitue un atout majeur pour renforcer la prise en charge globale de ces patients, notamment ceux qui sont en rupture de liens institutionnels et/ou en situation de fragilité sur le plan psychique. L’efficacité de ce dispositif est toutefois conditionnée par la capacité des équipes spécialisées en addictologie à se mobiliser dans une approche pluridisciplinaire, mais aussi par leur sensibilité à la notion de santé publique.
Hoareau E, « Expérimentation d’une salle de consommation supervisée à Marseille : enjeux éthiques et politiques », Le courrier des addictions, (15), n°3, 2013, p. 17-18
En septembre 2010, la ville de Marseille a engagé une concertation dans un contexte de débat national sur l’expérimentation de salles de consommation supervisée (SCS) en France, au regard de l’expertise Inserm sur la politique française de réduction des risques (RdR). But de la démarche : actualiser les dispositifs et outils à destination des usagers de substances psychoactives sur son territoire. L’un des axes étant l’éventuelle inscription de la ville dans une expérimentation nationale des SCS.
Erratum : sur la première page, une erreur a été commise à l’impression : Il faut lire « hépatite C (VHC) » et non pas « hépatite B (VHB) ». Le courrier des addictions a publié l’erratum dans le numéro suivant.
CdA_Hoareau.pdf
Reynaud-Maurupt C, Milhet M, Hoareau E, Cadet-Taïrou A, « Les carrières de consommation d’usagers de cocaïne inconnus des institutions socio-sanitaires et répressives : une recherche qualitative conduite en France en 2007-2009 », Déviance et Société, vol.35, n°4, 2011, 503-529.
Cet article porte sur les carrières d’usagers de cocaïne
inconnus des
institutions socio-sanitaires et répressives. Il présente les résultats
d’une enquête conduite par entretiens semi-directifs auprès de 50
usagers appartenant à cette population cachée. Les auteurs retracent
les différentes étapes des carrières en portant une attention
particulière aux fréquences d’usage mais aussi aux contextes de
consommation, aux significations de l’usage ainsi qu’aux dynamiques de
groupe façonnant les parcours individuels. Cet article est issu d’un
rapport scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français
des Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique « rapports de
recherche » pour retrouver le rapport complet).
Déviance et société
Cadet-Taïrou A, Reynaud-Maurupt C, Costes JM, Palle C, “Quantitative surveys in hard-to-reach populations: the experience of the ‘Observatoire français des drogues et des toxicomanies’”, [Enquêtes quantitatives auprès des populations difficiles à joindre : l’expérience de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies], Methodological Innovation Online, vol.5, n°2, 2010, 76-92.
Cet article décrit la conception du dispositif de connaissance
des
pratiques de consommation de drogues chez des usagers dits « difficiles
à joindre », mis en oeuvre par l’Observatoire français des drogues et
des toxicomanies (OFDT). L’OFDT a pour objectif de proposer une vision
cohérente et précise des phénomènes d’usages de drogues et d’en suivre
les évolutions dans une perspective nationale, en dépit des disparités
régionales. Le champ d’étude a été segmenté en espaces d’usage,
d’observation et/ou de contacts possibles avec les usagers de drogues.
L’analyse au fil du temps de données quantitatives et qualitatives a
permis de segmenter également l’ensemble théorique et hétérogène formé
par les usagers de drogues (UD), en types de populations et en
sous-populations. Celles-ci présentent des caractéristiques et adoptent
des pratiques différentes, qui n’évoluent pas toujours de la même
manière. Elles sont parfois géographiquement instables. L’expérience de
l’OFDT concernant les études probabilistes menées auprès des UD ou de
populations à forte prévalence d’usage de drogues est évoquée à travers
une étude « capture-recapture » visant à estimer des prévalences
d’usage problématique dans 6 agglomérations
françaises et une enquête quantitative menée à partir d’un plan de
sondage ethnographiquement raisonné en milieu festif orienté vers la
musique « électro ». Ces études à échantillonnage complexe s’avèrent
indispensables, notamment pour la mesure de prévalences d’usages de
drogues au sein de populations non exclusivement composée d’UD.
Cependant, il nous semble qu’elles ne peuvent assurer à elles seules,
la mesure d’un phénomène ou le suivi de ses évolutions, du fait des
nombreuses sources de biais attachées à l’échantillonnage et au recueil
des données dans les enquêtes en population difficile à joindre. La
mise en perspective de leurs résultats avec des données quantitatives
issues d’autres sources, notamment les séries temporelles recueillies
auprès des usagers des structures dédiées aux UD, mais également des
données ethnographiques, nous apparaît indispensable au suivi des
tendances. Cet article est basé sur plusieurs recherches conduites par
l’OFDT, dont l’une a été réalisée par le GRVS (voir rubrique
« rapports de recherche » pour retrouver le rapport
complet).
En anglais :
Quantitative surveys in hard-to-reach
populations
En français :
Enquêtes quantitatives auprès des
populations difficiles à joindre
Reynaud-Maurupt C, Cadet-Taïrou A, Zoll A, “The contemporary uses of hallucinogenic plants and mushrooms : a qualitative exploratory study carried out in France”, Substance Use and Misuse, Vol.44, issue 11, 2009, 1519-1552.
Cette recherché qualitative conduite en France entre 2004 et 2007 est basée sur l’analyse de 30 entretiens approfondis conduits auprès de personnes ayant consommé des champignons ou des plantes hallucinogènes au moins 6 fois au cours de la dernière année précédant l’interview. L’analyse permet de décrire les consommateurs de ces substances et la signification qu’ils attribuent à leur pratique. Ces significations associées à l’usage des plantes et des champignons hallucinogènes se rattachent à trois types de représentations de ces substances : « les plantes enchanteresses », « les plantes d’égarement », et « les plantes visionnaires ». L’article met également en valeur les connexions contemporaines entre les usages festifs et les usages mystiques des substances hallucinogènes naturelles et montre comment les significations associées à l’usage des hallucinogènes naturels sont en partie transposables à l’usage des substances synthétiques. Les fondements mystiques de l’usage contemporain des plantes visionnaires sont décrits à travers les expériences diversifiées de leurs adeptes. L’étude souligne enfin le rôle d’Internet dans la diffusion importante des substances et des discours interprétatifs de l’expérience de modification de conscience. Le document s’achève par un glossaire toxicologique et pharmacologique rassemblant les données scientifiques connues sur les hallucinogènes naturels.
Cet article est issu d’un rapport scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique « rapports de recherche » pour retrouver le rapport complet).
CRM Substance
Use and Misuse
Traduction française.CRM. Substance Use and Misuse
Reynaud-Maurupt C, Bello PY, Toufik A, Akoka S, “Characteristics and Behaviors of Ketamine Users in France in 2003”, Journal of Psychoactive Drugs, vol.39, n°1, 2007, 1-11.
L’augmentation de l’usage récréatif de la kétamine en France a
conduit
à mettre en œuvre une étude dont le but est de décrire les profils
sociologiques des consommateurs français de kétamine, leurs conduites
addictives, et les caractéristiques associées à l’usage de la
substance. Cette étude est basée sur l’analyse de 250 questionnaires,
24 entretiens approfondis et 2 groupes focaux. Les données ont été
collectées entre juillet 2002 et juin 2003 auprès d’individus qui
avaient consommé de la kétamine au moins une fois depuis le 1er janvier
2001. Les répondants sont principalement des hommes polyconsommateurs,
âgés en moyenne de 24 ans, peu diplômés et sans travail stable. La
kétamine a le plus souvent été la dernière substance expérimentée au
cours de leur vie, en moyenne à l’âge de 22 ans lors de la première
prise. L’article expose la fréquence d’usage de la kétamine, les voies
d’administration, les quantités utilisées, les contextes des prises,
les effets du produit, ainsi que les risques associés à l’usage du
point de vue des consommateurs. Les données apportent des éléments
concrets susceptibles d’alimenter le développement d’une politique de
prévention de l’usage et de l’abus de kétamine chez les populations
vulnérables. Cet article est issu d’un rapport scientifique réalisé par
le GRVS pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies
(voir rubrique « rapports de recherche » pour
retrouver le rapport complet).
JPD2007(39)1p1-11.pdf
Reynaud-Maurupt C, Cadet-Taïrou A,
«Substances psychoactives chez les amateurs de l’espace festif
Electro : résultats d’une enquête quantitative en population
cachée à partir d’un plan de sondage ethnographiquement raisonné», Tendances,
2007, n°56, 1-4.
Cet article synthétise les principaux résultats de la première
étude
française conduite en milieu festif Electro à partir d’un plan de
sondage ethnographiquement raisonné. Une phase qualitative basée sur un
recueil de données ethnographiques (dans 5 villes françaises :
Toulouse, Nice, Rennes, Metz et Bordeaux) a permis de construire un
plan de sondage qui augmente la représentativité des données
recueillies ensuite par questionnaire (n = 1496). L’article expose la
méthode originale de l’enquête et livre les principaux résultats de la
phase quantitative : usage des différentes substances
psychoactives au cours de la vie et au cours des 30 derniers jours,
usage quotidien de cannabis et usage pluri hebdomadaire de cocaïne et
d’ecstasy, voies d’administration. Cet article est issu d’un rapport
scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français des
Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique « rapports de
recherche » pour retrouver le rapport complet).
TendancesCRMdef.pdf
Reynaud-Maurupt C, Caer Y, Escaffre N, Gagneau M, Galinier A, Marzo JN, Meroueh F, « Substitution par Buprénorphine Haut Dosage lors d’une incarcération. Prise en charge de détenus pharmacodépendants aux opiacés », La Presse Médicale, 34, 2005, 487-490.
Objectif : Décrire le profil médico-social des patients
dépendants aux
opiacés prévenus et/ou condamnés entrant en milieu carcéral, qu'ils
soient substitués ou non à leur entrée en prison, et estimer l'impact
du traitement de substitution par buprénorphine haut dosage sur la
santé de ces détenus et le déroulement de leur incarcération. Méthodes
: Une enquête prospective a été réalisée lors de l'entrée en milieu
carcéral de patients dépendants aux opiacés et après 2 mois
d'incarcération, de décembre 2001 à février 2003, dans 6 établissements
pénitentiers du Sud-Est de la France. Résultats : Au cours de
l'incarcération, aucune différence significative (en dehors du suivi
médical) n'est apparue entre les patients substitués et ceux qui furent
sevrés lors de l'entrée en détention. Un profil spécifique des détenus
substitués a été observé : leur insertion professionnelle avant
l'incarcération était plus précaire, leur passé toxicomaniaque et pénal
était plus lourd (injection, consommation de médicaments psychotropes,
nombre d'incarcérations antérieures, âge précoce de la première
incarcération). Les patients substitués se distinguaient également par
un suivi médical plus important avant la détention. Conclusion :
L'impact du traitement de substitution au cours de l'incarcération ne
peut pas être mis en évidence, mais les patients substitués sont
caractérisés par un profil différent des non-traités au moment de la
mise en détention.
Télécharger l’article de la Presse
Médicale
Batel P, Reynaud-Maurupt C, Lavignasse P, Constant MV, Kopp P, Jourdain JJ, Videau B, Mucchielli A, Riff B, Lowenstein W, « Facteurs de risques de rupture précoce de prise en charge lors de l’induction d’un traitement substitutif par buprenorphine haut dosage. Etude chez 1085 dépendants aux opiacés », La Presse Médicale, 33, 18 (suppl.), 2004, 5-9.
Le contexte : La mise en évidence d'un taux acceptable d'usagers de drogues toujours pris en charge un an après la mise en place d'un traitement de substitution par buprénorphine haut dosage (BHD) a contribué à la validation de l'intérêt de cette molécule dans cette indication. Cependant, la fréquence de ruptures précoces (dès la première consultation) lors de l'induction est fréquemment évoquée par les prescripteurs généralistes, sans avoir été toutefois documentée. Objectif : Au cours de l'analyse d'une enquête de suivi de patients dépendants aux opiacés initiant un traitement de substitution par BHD, nous avons voulu évaluer la fréquence des ruptures précoces de leur prise en charge et en identifier les facteurs. Méthode : Sur 1 085 patients inclus dans l'étude et auxquels un traitement d'induction a été prescrit, 656 ont eu une évaluation après 12 mois de prise en charge. Résultats : L'âge, la précarité, le manque de soutien social et un accès aux soins partiel (défaut d'affiliation à la sécurité sociale ou à une mutuelle, non-connaissance préalable du médecin prescripteur) ont été trouvés significativement associés aux ruptures précoces. La consommation de produits psychoactifs et leur modalité d'usage au cours des 30 derniers jours avant la première consultation des patients perdus de vue diffèrent aussi de celles des patients restés dans le système de soins. Conclusion : La connaissance des facteurs liés à une plus grande fréquence de rupture précoce de prise en charge lors de l'induction d'un traitement substitutif par BHD et leur prise en compte pourrait en permettre la mise en place d'un suivi médical plus attentif afin de réduire ce taux de rupture.
Reynaud-Maurupt C, Verchère, Toufik A, Bello PY, « Les usages de l’héroïne en France chez les consommateurs initiés à partir de 1996. La contribution d’une étude qualitative exploratoire menée en 2002 », Psychotropes, vol. 9, n°3-4, 2003, 57-78.
Les usages de l'héroïne ont connu des bouleversements en France depuis la mise sur le marché des traitements de substitution en 1996. Ce constat a conduit à mettre en place une étude qualitative exploratoire auprès de consommateurs d'héroïne récents. Elle s'appuie sur l'analyse de quarante entretiens semi-directifs auprès d'usagers d'héroïne initiés à partir de 1996 et ayant moins de trente ans lors de cette première prise. L'héroïne est principalement utilisée comme une « solution » pour « le lendemain » d'une consommation festive de substances stimulantes ou hallucinogènes. Des usages occasionnels même réguliers peuvent être recensés, mais la majorité des personnes rencontrées a finalement perdu le contrôle de sa fréquence d'usage de l'héroïne. Les pratiques et les représentations qui ont cours dans l'espace festif techno apparaissent comme un vecteur de banalisation de l'usage d'héroïne mais les scènes ouvertes ne constituent pas un contexte propice à la consommation, car les pratiques de l'héroïne y sont mal acceptées. Cette étude permet de poser des hypothèses raisonnées sur l'évolution des usages de l'héroïne depuis 1996, et sur l'identification des facteurs sociaux et subjectifs qui favorisent sa consommation. Cet article est issu d’un rapport scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique « rapports de recherche » pour retrouver le rapport complet).
Lavignasse P, Lowenstein W, Batel P, Constant MV, Jourdain JJ, Kopp P, Reynaud-Maurupt C, Riff B, Videau B, Mucchielli A, “Economic and social effects of high-dose buprenorphine substitution therapy”, Annales de Médecine Interne des Addictions, supplément au n°3, 2002, pp. 1S20-1S26.
L'objectif de l'étude est d'analyser, chez des patients dépendants aux opiacés, l'impact d'une prise en charge par buprénorphine haut dosage sur la consommation de substances psychoactives, les risques associés, l'insertion sociale et le coût social généré par la consommation de ces substances. C'est une enquête quantitative longitudinale réalisée auprès de 1083 patients évalués à trois temps différents : en début de traitement (JO), à 6 et à 12 mois de suivi (M6, M12). Les données sont recueillies au moyen d'auto-questionnaires anonymes remplis en présence d'un médecin-enquêteur. Les résultats, après 6 mois de prise en charge avec un traitement par buprénorphine haut dosage, font apparaître une réduction de la consommation des substances psychoactives (héroïne, cocaïne, benzodiazépines...) et des risques associés. Divers critères de l'insertion sociale connaissent une amélioration. Après les 6 premiers mois de prise en charge, des postes comme les taux de mortalité, de morbidité, diminuent. II s'en suit une réduction du coût social de la consommation de drogues engendrée par le groupe de patients considérés. Ces premiers résultats demandent à être confirmés par l'analyse finale de l'étude prenant en compte une durée de suivi des patients de 12 mois.
Batel P, Constant MV, Jourdain JJ, Lavignasse P, Lowenstein W, Mucchielli A, Reynaud-Maurupt C, Riff B, Videau B, « Retombées économiques et sociales d'un traitement de substitution par buprénorphine haut dosage : résultats préliminaires après six mois de suivi. Etude ANISSE” THS La Revue des Addictions, 2001, 3, (12), 688-690.
L'étude ANISSE s'est fixée pour objectif principal de décrire l'évolution de la vie sociale de patients pharmacodépendants aux opiacés qui débutent une prise en charge par buprénorphine haut dosage, ainsi que l'impact économique de la prescription dont ils bénéficient (coûts privés et coûts externes générés par leur pratique addictive) après 6 mois de prise en charge. On constate ainsi une réduction des risques sanitaires liés à l'usage de produits toxiques ainsi qu'une amélioration de l'insertion (professionnelle, économique, relationnelle, institutionnelle) des patients substitués.
Reynaud J, Akoka S, « Le bas seuil d’exigence », Peddro, Revue de l’UNESCO, de la Commission Européenne et de l’ONUSIDA, numéro spécial décembre, 2001, 119-120
Le concept de « bas seuil d’exigence » est
né dans
les années 1990 pour amener la prévention aux populations exclues du
dispositif de soins. Par le biais des « missions
Rave » conduites par l’association Médecins du Monde, il
permet aussi de mener des actions auprès de jeunes socialement
intégrés, consommateurs de drogues de synthèse. C’est sur cette
réflexion autour de l’intérêt du bas seuil d’exigence que le GRVS a
contribué à ce numéro spécial de la revue Peddro.
Télécharger le numéro complet de la
Revue Peddro de
décembre 2001
Reynaud J, « Réduction
des risques, représentations sociales et élus locaux », SWAPS,
n°21, 2001, 15-17
En 1994, le GRVS en collaboration avec Médecins du Monde Côte d’Azur a
réalisé une enquête dans la ville d’Antibes visant à estimer le degré
d’acceptabilité d’une unité mobile d’échange de seringues. Cette
collaboration a de nouveau porté ses fruits en 1997, pour effectuer une
étude du même ordre concernant l’installation d’un automate
récupérateur de seringues dans la ville de Nice. Ces deux études ont
permis de renseigner les représentations favorables qu’exprimait la
population locale en matière de politique de réduction des risques,
dans un département pourtant réputé pour son conservatisme. Cet article
constitue l’occasion de mettre en perspective l’installation
de la Politique de réduction des risques dans les injonctions de la
politique nationale, la bienveillance des habitants et citoyens à
l’égard de ces dispositifs et la frilosité des élus locaux pour
s’investir sur ces thématiques.
Télécharger l’article de Swaps
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2. Livres
Reynaud-Maurupt C, Prévention des conduites addictives destinée aux jeunes. Structurer et mettre en œuvre une stratégie territoriale, Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale, 2015, 100 pages.
Ce guide méthodologique est principalement destiné aux acteurs des collectivités territoriales souhaitant s’investir dans la mise en œuvre d’un dispositif multiprofessionnel de prévention des conduites addictives destiné aux jeunes. Il constitue également un outil pour les acteurs du dispositif spécialisé en addictologie ou pour les acteurs exerçant auprès des jeunes qui souhaitent impulser une stratégie territoriale de prévention des conduites addictives portée par les élus locaux.
Conçu par le Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale à partir de l’expérience de l’atelier santé ville de Valbonne Sophia Antipolis et d’une revue de la littérature scientifique, ce guide détaille la méthodologie de projet spécifique au processus d’implantation d’un dispositif à composantes multiples dédié à la prévention des conduites addictives et à l’intervention précoce en addictologie, structuré sur la base d’une approche territoriale et transdisciplinaire.
Ce travail a bénéficié du soutien de la Direction générale de la santé (ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes), de la délégation départementale de la MILDECA des Alpes-Maritimes et de la ville de Valbonne Sophia Antipolis.
Des exemplaires gratuits peuvent être transmis sur demande dans la limite des stocks disponibles.
Télécharger l’ouvrage
Collectif (sous la direction de C. Reynaud-Maurupt), Intervention précoce et Réduction des risques et des dommages de l’usage de cocaïne basée (crack/free-base). Guide de prévention destiné aux professionnels, décembre 2013, 79 pages.
Ce Guide de prévention de l’usage de cocaïne basée (crack/free-base) s’adresse à tous les professionnels du dispositif spécialisé : CAARUD, missions de réduction des risques en milieu festif, CSAPA, CJC…
Il a été réalisé par le GRVS, l’AIRDDS Bretagne et la Direction Générale de la Santé à partir d’une revue de la littérature et de travaux de concertation avec un groupe d’experts. Les experts mobilisés comprennent des spécialistes de la prévention et de la prise en charge en addictologie, des sociologues spécialisés dans ce domaine, des professionnels du champ social et éducatif intervenant particulièrement auprès de cette population, des spécialistes en pharmacologie, mais également des représentants d’associations particulièrement investis dans le champ de la réduction des risques : GRVS, AIRDDS Bretagne, RESPADD, AFR, Technoplus, Spiritek, ASUD, AIDES, Médecins Du Monde, Fédération Addiction, Psychoactif, Charonne, Ego, Bus31/32, CEID, Le cèdre bleu, Clémence Isaure, Graphiti.
L’ouvrage décrit les bonnes pratiques en matière d’intervention précoce auprès des usagers consommateurs de cocaïne basée ou susceptibles de l’expérimenter, fournit les éléments de connaissance essentiels sur les effets et les risques de ce produit, puis détaille les principes de réduction des risques et des dommages spécifiques à cette pratique, sur le plan sanitaire comme sur le plan psycho-social.
L’ouvrage peut être téléchargé ci-dessous ou être commandé dans sa version imprimée (ouvrage gratuit hors frais de port) auprès de l’AIRDDS-Bretagne www.cirdd-bretagne.fr
Télécharger l’ouvrage
Télécharger le communiqué de presse de la MILDT
Bonnet N, Chihaoui T (sous la direction de), L’usage de substances psychoactives durant la grossesse, RESPADD, 2013, 336 pages.
Ce guide à l’attention des professionnels spécialisés concernant l’usage de substances psychoactives durant la grossesse comprend la traduction française du livre d’Ann Whittaker, Guide to Problem Substance Use during pregnancy, paru chez Drugscope en 2011, enrichie de contributions françaises ou francophones.
Inclus : Hoareau E, « Les dimensions féminines de l’usage de substances psychoactives (illicites). Hypothèse sur les stéréotypes structurant les pratiques professionnelles à l’égard des personnes usagères de substances », p. 34-45
Cet article propose de distinguer les femmes usagères de substances psychoactives en fonction de leurs pratiques d’usage, de leur mode de vie et de leurs trajectoires biographiques, tout en mettant au jour des continuités et des ruptures intergénérationnelles entre elles. Ensuite, partant du constat que les femmes se plaignent plus souvent que leurs pairs masculins de situations avec des professionnels du champs médico social où elles se sont senties humiliées, jugées ou niées dans leur désir, il fait également deux types d’hypothèse. Ces interactions de stigmatisation témoignent d’attentes culturelles à l’égard des femmes relevant de la maternité, du contrôle de la présentation de soi, et de la transmission des valeurs. Ces interactions révéleraient également que les pratiques professionnelles sont orientées par deux stéréotypes genrés de l’usage : expérience initiatique chez les hommes versus signe et facteur de vulnérabilité chez les femmes. Outre une revue de la littérature sur les femmes usagères et une ethnographie des fêtes techno, cet article s’appuie sur le travail d’un groupe de professionnels de CAARUD, consacré à l’exercice professionnel conduit auprès de ce public à Marseille.
Inclus : Reynaud-Maurupt C, Amiel C, « Les freins au repérage précoce des conduites addictives chez les femmes enceintes », p. 128-133
Cet article rend compte d’une étude qualitative conduite par le Réseau Sécurité Naissance PACA Est Haute Corse Monaco auprès des médecins (obstétriciens et pédiatres) et des sages-femmes exerçant dans les hôpitaux publics, les cliniques privées et les structures de Protection Maternelle et Infantile. Il met en évidence les freins structurels liés aux modalités d’organisation du suivi prénatal pour améliorer le repérage précoce des conduites addictives chez les femmes enceintes, ainsi que le manque de sensibilisation des professionnels aux bénéfices du repérage précoce pour la mère et pour l’enfant. Les professionnels soulignent l’absence d’une ligne directrice forte en ce domaine, et le besoin d’outils et de relais. Au niveau local, des dynamiques de travail en réseau ont été mises en œuvre pour réduire la sous-évaluation et permettre un meilleur accompagnement. Ces approches privilégient la prise en charge transdisciplinaire et permettent aux professionnels médicaux de s’adosser à un dispositif facilitant les diagnostics psycho-sociaux et la mobilisation des moyens disponibles sur les thèmes du logement, des pathologies psychiatriques et des conduites addictives.
Des exemplaires du livre sont distribués par le RESPADD – Réseau des Etablissements de Santé pour la Prévention des ADDictions – www.respadd.org .
http://www.respadd.org/wp-content/uploads/2015/08/Guide-complet-BAT2-MD.pdf
Hunt G, Milhet M, Bergeron H, Drugs
and culture. Knowledge, Consumption and Policy, 2011,
Ashgate Edition, 301 pages.
Inclus : Milhet M,
Reynaud-Maurupt C,
« Contemporary use of natural hallucinogens : from techno
cultures to mainstream values”, p. 149-170
Les travaux sur les drogues tendent à être déterminés par
l’approche
médicale et celle de la criminologie. Les concepts d’addiction d’une
part et d’usage de drogue contrôlé d’autre part se sont imposés comme
des notions difficilement questionnables. La
« pathologisation » et la criminalisation sont les
perspectives dominantes et il se révèle difficile de décrire la
consommation de drogues autrement qu’avec des termes médicaux, ou de
concevoir la régulation de l’usage autrement qu’en termes de contrôle
ou d’éradication.
Drugs and Culture présente d’autres perspectives
analytiques de l’usage de drogues, qui mettent en lumière les
dimensions socioculturelles de l’usage des drogues et leur régulation.
Ces perspectives examinent les dimensions culturelles de l’usage et sa
régulation, en portant une attention spéciale aux liens entre la
consommation de substances spécifiques et des groupes sociaux
particuliers ainsi qu’aux facteurs qui déterminent les réponses
politiques à l’usage des drogues.
En adoptant des approches issues de l’anthropologie, de la sociologie,
de l’histoire, ainsi que des sciences politiques et géo politiques pour
contrebalancer les approches dominantes de la médecine et de la
criminologie, cet ouvrage propose des perspectives internationales et
comparatives dans le champ de la recherche sur l’usage de drogues, en
s’appuyant sur les recherches les plus récentes conduites en Europe,
aux USA, au Moyen-Orient ainsi qu’à Hong-Kong.
L’ouvrage comprend entre autres une analyse secondaire du travail
conduit par le GRVS sur les usages contemporains des plantes et des
champignons hallucinogènes, en mettant en perspective les pratiques
d’usage avec les valeurs véhiculées par le milieu festif
techno, au sein duquel la majorité des personnes rencontrées ont débuté
l’usage de ces substances (voir rubrique « articles
scientifiques » pour retrouver l’article initial paru dans la
revue Substance use and misuse rendant comptant
de l’enquête, ainsi que la rubrique « rapport
scientifique » pour retrouver le rapport complet). L’ouvrage
peut être commandé en librairie ou directement acheté chez l’éditeur www.ashgate.com
Télécharger le
sommaire de Drugs and Culture
Costes JM, Les usages
de drogues illicites en France depuis 1999, Editions de
l’OFDT, 2010, 192 pages.
Inclus : Escots
S, Reynaud-Maurupt C, Cadet-Taïrou A,
« La cocaïne et la diffusion de ses usages », p.51-61.
Costes JM, Reynaud-Maurupt C, « Les habitués du
cannabis », p.73-83.
Quelles ont été au cours des dix dernières
années les principales
transformations du paysage des drogues illicites en France ?
Quelles évolutions a-t-on pu observer concernant les produits, les
modalités d’usage et les populations concernées ? Pour
apporter des éléments de réponses, l’Observatoire français des drogues
et des toxicomanies revient sur les données qualitatives et
quantitatives recueillies et analysées par le dispositif Tendances
récentes et nouvelles drogues (TREND). Créé en 1999 par l’OFDT, TREND
est en effet centré sur les populations particulièrement consommatrices
de produits illicites et sur les phénomènes émergents liés à ces usages.
Les informations fournies par l’ensemble des sites locaux de TREND
(Bordeaux, Lille, Marseille, Metz, Paris, Rennes, Toulouse en 2010), le
système d’identification national des toxiques et des substances
(SINTES) et les nombreuses investigations spécifiques (comme celles
conduites par le GRVS) permettent de revenir sur ces grandes mutations.
A travers douze chapitres, cet ouvrage de synthèse décrit les
principaux changements intervenus dans l’espace urbain (structures de
première ligne, rue, squats…) et l’espace festif techno.
Comme la trentaine de rapports d’ores et déjà produits au sein du
dispositif TREND, cette publication a l’ambition d’éclairer les
différents acteurs du champ (pouvoirs publics et professionnels) dans
leurs prises de décisions et d’informer l’ensemble des citoyens.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxjcq2.pdf
Decrouy G, Reynaud J, Reynaud-Maurupt C, Torrin F, L’exclusion sociale dans les Alpes-Maritimes. VIH, drogues, délinquance, précarité : enquêtes sur le terrain, édition L’Harmattan, col. Minorités et Sociétés, 1997, 312 pages.
Cet ouvrage constitue la première publication du GRVS. Les textes réunis dans cet ouvrage offrent au lecteur quatre illustrations de la vulnérabilité sociale dans les Alpes-Maritimes. Ces études de cas permettent de comprendre la complexité des situations et processus d’exclusion et font un constat des moyens existant à Nice et dans sa région pour tenter d’y remédier. Ce livre retrace les difficultés inhérentes à l’insertion sociale en donnant avant tout la parole aux personnes concernées : malades du sida, usagers de drogues, ex-détenus et personnes sans domicile fixe. L’ouvrage peut être commandé en librairie ou directement acheté chez l’éditeur www.harmattan.fr et est désormais en accès libre par le biais de Google Livres.
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3. Rapports de recherche
Reynaud-Maurupt C, Poidevin E, Kiefel M, Essai-pilote du programme de prévention Good Behavior Game, En partenariat avec les Services départementaux de l’Education Nationale dans les Alpes-Maritimes (SDEN 06), l’American Institutes for Research (AIR) et les villes de Valbonne Sophia Antipolis, Vallauris et Nice, rapport pour L’Agence nationale Santé Publique France, la Mildeca et l’Agence Régionale de Santé PACA, 2017, 160 pages.
Le programme Good Behavior Game, ou GBG, est un programme de prévention américain destiné aux enfants de l’école élémentaire (CP au CM2), ayant pour but de développer leurs compétences psychosociales tout en impulsant un contexte favorable à la mise en œuvre de l’éducation bienveillante par les enseignants. Les séances GBG sont présentées aux élèves comme un jeu, dont l’objectif est de respecter des règles sociales et scolaires dans une situation d’apprentissage. L’un des principaux atouts du programme GBG est de ne pas empiéter sur les apprentissages : il se déroule pendant que les enfants travaillent sur leurs leçons habituelles, aussi ne nuit-il pas à l’acquisition des savoirs fondamentaux.
Le programme GBG est fondé sur des preuves scientifiques. Les résultats de long terme sont démontrés par plusieurs études internationales qui ont suivi des enfants bénéficiaires jusqu’au début de l’âge adulte (19-21 ans), en les comparant à des groupes contrôles (enfants suivant un cursus scolaire standard) : il faut mentionner entre autres résultats la réduction significative des conduites addictives avec l’alcool et les drogues illicites, du tabagisme régulier, des conduites délinquantes et de l’incarcération pour comportement violent et agressif, du recours aux services sociaux et sanitaires, des troubles de la personnalité anti-sociale et des tentatives de suicide.
Initialement conçu par un enseignant pour améliorer la gestion du comportement en classe, GBG a également des effets immédiats sur le comportement des enfants, qui pacifient le climat scolaire, améliorent les apprentissages et favorisent le bien-être des enfants comme des enseignants.
Le programme GBG a été expérimenté et adapté pour la France durant deux années scolaires (de septembre 2015 à juillet 2017) par le Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale (Association GRVS) et les Services départementaux de l’Education Nationale dans les Alpes-Maritimes (SDEN 06, Académie de Nice), sous la supervision de l’American Institutes for Research (AIR), qui porte le développement du programme GBG au niveau mondial. Il s’est déroulé avec le concours de trois équipes pédagogiques (35 enseignants) et 660 élèves, dont les écoles sont situées au sein de deux circonscriptions des Alpes- Maritimes : la circonscription de Valbonne/Vallauris et la circonscription de Nice 2.
Le rapport final qui peut être téléchargé ou consulté ci-dessous renseigne sur :
· Les études scientifiques qui attestent de son efficacité
· Le contenu du programme et son acceptabilité élevée chez les enseignants et les enfants
· L’apaisement du climat scolaire dans les trois écoles des Alpes-Maritimes qui ont participé à l’essai-pilote et le renforcement des compétences émotionnelles, cognitives et sociales chez les élèves
Télécharger le rapport final de l’essai-pilote
Voir sur ce site dans la rubrique « Travaux en cours » le travail d’adaptation pour la France de la formation de formateurs GBG.
Suite à la conférence du 28 juin 2017 dédiée à la prévention des conduites addictives à l’école et organisée conjointement par la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), le ministère de l’Education nationale, le Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP), et le Réseau des universités pour l’éducation à la santé (UNIRèS) (voir sur ce site dans la rubrique Productions/conférences les vidéos de la conférence du 28 juin), la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) propose sur son site de référence EDUSCOL un diaporama de présentation de l’essai-pilote GBG
http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Sante/31/4/Presentation.GBG.28.06.17_794314.pdf
Consulter l'article sur le site des Services Départementaux de l'Education Nationale des Alpes- Maritimes, réalisé au cours de la première année de l’essai-pilote à l’école de Garbejaire de Valbonne Sophia Antipolis :
http://www2.ac-nice.fr/cid97379/le-jeu-du-bon-comportement-a-l-ecole-de-garbejaire-pour-prevenir-tres-tot-les-risques-addictifs.html
Visionner le film de témoignages des enseignantes de l’école de Garbejaire à Valbonne Sophia Antipolis, première école française à avoir implanté GBG :
Hoareau E, Gondard E, Les personnes usagères de substances psychoactives reçues dans les CAARUD et CSAPA de Montpellier. Etat des lieux des caractéristiques sociodémographiques des personnes, de leurs pratiques d’usage et de leurs besoins en termes de réduction des risques et d’aide médicosociale, rapport pour l’Agence Régionale de Santé du Languedoc-Roussillon, la délégation 34 de la MILDECA et le Groupe Interassociatif de Réduction des Risques montpelliérain, 2015, 128 pages.
Cette étude a pour objectif de réaliser un état des lieux portant sur les caractéristiques de la population usagère de substances psychoactives reçue dans les structures montpelliéraines. Elle vise à décrire et mieux comprendre ses spécificités locales (par rapport à d’autres agglomérations), et les besoins plus ou moins particuliers des différents profils d’usagers qui la composent. Son ambition est de participer à l’adaptation de l’offre de réduction des risques et de soins aux besoins des personnes usagères de substances psychoactives, notamment ceux auxquels les dispositifs de Montpellier ne répondent pas suffisamment, en mettant en valeur le point de vue des personnes usagères elles-mêmes sur les priorités en termes de changement, de complément ou d’innovation.
A partir des données disponibles (revue de littérature et enquêtes conduites localement) et d’une investigation qualitative auprès de professionnels et d’usagers, le travail propose une vue d’ensemble sur les caractéristiques des usagers de drogues montpelliérain, un focus particulier sur les jeunes en errance et les usagers originaires des pays de l’est, ainsi que la description des attentes des usagers du point de vue de l’amélioration du service rendu par le dispositif spécialisé. En effet, au regard de la situation nationale, les CAARUD et les CSAPA de Montpellier accueillent une population où les femmes et les jeunes de moins de 30 ans sont sur représentés. La population usagère y est particulièrement précarisée, et les professionnels de terrain attirent aussi particulièrement l’attention sur les personnes originaires des pays de l’est, qu’ils considèrent comme un des phénomènes majeurs de ces dernières années.
Les données recueillies confortent l’idée d’investir les acteurs locaux dans le dispositif TAPAJ (Travail Alternatif Payé à la Journée), et plaident pour la création d’un chenil et d’un accueil vétérinaire (lien vers les usagers), le renforcement de l’interprétariat, et du travail de proximité directement auprès et dans les lieux de vie tels que les squats. Les spécificités de la population conduisent aussi à mettre en valeur l’atout que constituerait une structure d’hébergement d’urgence de type sleep’in pour améliorer l’accompagnement social et sanitaire, mais aussi l’intérêt de proposer des espaces de consommation à moindre risque. Un travail de déstigmatisation des personnes ayant un usage problématique d’alcool et/ou de drogues illicites mérite également d’être engagé auprès des acteurs de l’accès au logement social, des bailleurs sociaux, des maisons médicalisées et des maisons de retraite.
Au regard du taux très élevé de partage des seringues et des taux de contamination VHC plus élevés que la moyenne nationale, il importe d’autre part d’améliorer l’accessibilité du matériel stérile d’injection, notamment le soir et le week-end. En se situant dans une perspective globale, le rapport détaille les données objectives et les retours d’expériences qui lui permettent de préconiser une série d’autres mesures destinées à améliorer la réduction des risques sanitaires et sociaux sur le territoire montpelliérain.
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Reynaud-Maurupt C, CSAPASCAN : volet qualitatif. Le Fibroscan®, un outil innovant pour améliorer la prise en charge des hépatites virales au sein des CSAPA, rapport pour le Centre d’Investigation de la Fibrose Hépatique du CHU de Bordeaux, 2013, 87 pages.
Le GRVS a réalisé le volet qualitatif d’une enquête épidémiologique longitudinale conduite par le Centre de la Fibrose Hépatique de Bordeaux sur la promotion du dépistage et de la prise en charge précoce des usagers de drogues contaminés par les virus des hépatites chroniques B et C (Etude CSAPASCAN). Cette étude multicentrique a pour objectif d’estimer si la réalisation d’un Fibroscan® associée à une prise en charge globale des patients peut amener les sujets fréquentant les CSAPA à une prise en charge de leur hépatite chronique virale (bilan sanguin et consultation médicale). Le Fibroscan® est un appareil permettant une mesure non invasive et indolore de la fibrose hépatique. Le volet qualitatif conduit par le GRVS a l’objectif spécifique de fournir des clés de compréhension pour l’étude épidémiologique, en examinant le point de vue des professionnels exerçant dans les CSAPA et d’usagers inclus dans l’étude épidémiologique. Ces derniers sont tous usagers ou ex-usagers de produits consommés par voie injectable, nasale ou pulmonaire. Ces modes d’administration constituent un risque avéré de contamination par les hépatites B et C lorsque le matériel de consommation est partagé (seringues, eau, coton, cuillère mais aussi pailles à sniffer ou pipes à crack). Ils n’ont jamais été dépistés ou n’ont pas fait de dépistage depuis plus d’une année, malgré des pratiques à risques de contamination. D’autres peuvent connaître leur statut sérologique positif, mais ne sont pas pris en charge pour leur hépatite au moment de leur inclusion dans l’étude. A partir du recueil de 53 entretiens approfondis, l’analyse a permis de confirmer l’intérêt majeur du positionnement de cet appareil au sein des CSAPA. Il facilite la prise en charge globale des personnes qui rencontrent des difficultés pour se déplacer à l’hôpital (qu’il s’agisse d’un problème technique de mobilité ou d’angoisse envers les structures hospitalières), et il permet également de les alerter sur les méfaits de l’alcool, qu’ils ont tendance à sous-estimer. La conjonction entre la mise à disposition de ce nouvel examen et l’arrivée récente de traitements plus efficaces permet parallèlement de remobiliser les équipes des CSAPA sur l’intérêt de promouvoir la prise en charge des hépatites chroniques virales. L’analyse met également en valeur les difficultés qui persistent pour améliorer le dépistage et la prise en charge des hépatites virales chez les usagers de drogues suivis dans les CSAPA.
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Reynaud-Maurupt C, Hoareau E, Les carrières de consommation de cocaïne chez les usagers « cachés ». Dynamique de l’usage, stratégies de contrôle et conséquences de l’usage chez des consommateurs de cocaïne non connus du dispositif de prise en charge sanitaire et social, Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 2011, 274 pages.
Outre sa diffusion croissante, les enquêtes quantitatives
récentes ont
montré que l’usage de la cocaïne se développait dans des milieux
sociaux de plus en plus diversifiés. Pourtant, seule une partie des
usagers de ce produit est connue des institutions socio sanitaires ou
répressives (le plus souvent des usagers d’héroïne sous traitement de
substitution qui utilisent occasionnellement ou régulièrement de la
cocaïne, ainsi que des personnes caractérisées par des situations de
grande précarité, usagers de crack notamment). Dans ce contexte, l’OFDT
a souhaité, à travers son dispositif TREND, être en mesure de mieux
décrire les individus qui, ne fréquentant pas les structures d’accueil
ou n’ayant pas rencontré de difficulté au plan judiciaire, restent
largement méconnus, donc « cachés ».
Cette enquête qualitative conduite par le GRVS dans le cadre du pôle
TREND de l’OFDT, dont les données ont été recueillies en 2006-2007 dans
huit agglomérations françaises, repose sur l’analyse de cinquante
entretiens conduits avec des consommateurs appartenant à cette
population « cachée ». A travers les discours des
usagers rencontrés, qui se sont longuement confiés, des
« carrières type » de consommation ont pu être
reconstituées dans leurs différentes étapes (de l’expérimentation du
produit aux phases éventuelles de consommation les plus compulsives).
En parallèle, l’étude s’est penchée sur le point de vue de ces
usagers : leurs perceptions des risques liés à leurs
consommations, leurs stratégies pour contrôler et limiter leurs usages
et leurs éventuels besoins et recours à des aides.
Loin des simplifications archétypales qui considèrent qu’il n’existe
que deux profils majoritaires d’usagers de cocaïne (l’usager issu de
l’élite sociale qui consomme par voie nasale dans des soirées branchées
ou pour maximiser ses performances au travail versus l’usager en
situation de précarité qui consomme par voie injectable ou fume du
crack), cette étude dresse un portrait beaucoup plus complexe et nuancé
de cette population largement polyconsommatrice.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxcrqc.pdf
Amaouche M, 2010, Processus d’inscription dans l’économie de la rue : quelles stratégies de prevention ? Enquête ethnographique dans le Nord de Paris, à Stains, à Saint Ouen et en Seine Saint Denis, sous la direction de Catherine Reynaud-Maurupt, GRVS pour la Ville de Paris, le Conseil Général de Seine Saint Denis et la Préfecture de Paris, 109 pages.
Quels sont les processus et les représentations qui amènent
des jeunes
à entrer, s’inscrire ou sortir de l’économie de la rue ? Dans une
population de jeunes subissant les mêmes difficultés sociales, pourquoi
certains basculent dans cette « économie », quand d’autres parviennent
à l’éviter ? Quelles réponses mettent en place les acteurs de terrain,
quelles difficultés rencontrent-ils ? Quelles stratégies et pratiques
préventives peuvent être valorisées et diffusées ?
Ces questionnements sont à l’origine de la présente recherche-action,
réalisée par Malika Amaouche (GRVS), et commanditée par un groupe de
travail issu du « Plan crack dans le Nord-Est parisien » (2005-2007)
qui est coordonné depuis 2008 par le Forum français pour la sécurité
urbaine (FFSU).
Le groupe de travail associe la Mission de prévention des toxicomanies
- DASES de la Mairie de Paris, la Mission de prévention des conduites à
risques du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, la préfecture de
Paris, la DDASS 93, la Mairie de Saint-Ouen, ainsi que des
professionnels travaillant dans les 10e, 18e, et 19e arrondissements de
Paris et les communes limitrophes de la Seine-Saint-Denis.
La méthode retenue repose sur un travail de terrain ethnographique dans
le Nord-Est parisien. Le recueil de données, effectué de septembre 2008
à novembre 2009, est composé de relevés d’observations et d’entretiens
approfondis auprès de jeunes (6), mais aussi auprès de parents (5) et
de professionnels de proximité (14) du champ éducatif et social, afin
de croiser les différents regards.
Les difficultés rencontrées par certains professionnels, comme
l’absence d’un référentiel commun sur la prévention de l’économie de la
rue et la difficulté de travailler en réseau, affectent différentes
dimensions du travail d’accompagnement et de la relation éducative.
L'élaboration et la diffusion d'un référentiel dans l’ensemble des
structures dédiées à la jeunesse dans ces quartiers permettraient
d’harmoniser les positionnements professionnels et de faciliter le
choix d’une stratégie préventive.
D’autre part, les jeunes enquêtés se sentent dans l’obligation de
justifier une pratique qu’ils appréhendent, dans le fond, comme
immorale et dont ils cernent rapidement les dommages et les limites en
termes de développement social personnel. Ceci constitue un point
d’accroche sur lequel un travail éducatif pourrait s’appuyer.
Aujourd’hui des professionnels développent des pratiques et des outils
pour la prévention de l’économie de la rue, sans qu’il s’agisse de
programmes spécifiques, mais plutôt d’un faisceau d'actions.
Certaines pistes de travail préconisées par les professionnels visent à
limiter les facteurs qui favorisent l’entrée dans l’économie de la rue,
d’autres priorisent le fait de sortir de son milieu et de faire
d’autres expériences.
Reynaud-Maurupt C, Les habitués du cannabis. Une enquête qualitative auprès des usagers réguliers, Observatoire français des Drogues et des Toxicomanies, 2009, 311 pages.
Cette étude qualitative conduite par le GRVS dans le cadre du
pôle
TREND de l’OFDT s’appuie sur l’analyse de soixante-dix entretiens
approfondis recueillis auprès d’usagers réguliers de cannabis. Elle
propose une description et une analyse des pratiques et des
conséquences de l’usage régulier selon le discours des usagers
eux-mêmes, pour rendre compte de leur point de vue. L’objectif était de
mieux comprendre la place du cannabis dans leur vie quotidienne, en se
focalisant particulièrement sur les motivations de l’usage, les
carrières de consommation, les stratégies de gestion de l’usage qui
permettent de concilier la pratique avec leurs contraintes personnelles
et sociales et leur perception des conséquences sociales et sanitaires
de la pratique. Le rapport permet entre autres de mettre en valeur une
minimisation des risques sociaux et psychologiques de l’usage et dans
le même temps une inquiétude non négligeable vis-à-vis des conséquences
somatiques comme les risques pulmonaires et respiratoires.
L’enquête de terrain s’est déroulée en 2005, au moment de la mise en
œuvre, sous l’impulsion de la Mission Interministérielle de lutte
contre les drogues et les toxicomanies (MILDT), d’une nouvelle
politique de santé publique dédiée à la prévention du développement des
usages de cannabis. L’opportunité a été saisie d’interroger également
ces usagers réguliers sur leur perception de la campagne « Le
cannabis est une réalité ». Enfin, ces usagers se
sont exprimés sur la politique de prévention des risques routiers liés
au cannabis et sur la récente mise en place, au moment de l’enquête,
des « consultations cannabis ».
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxcrp1.pdf
Du fait des travaux conduits par GRVS sur les usages du cannabis, Catherine Reynaud-Maurupt a participé, à l’égal d’autres spécialistes, à un reportage réalisé par Olivier Julien pour la chaîne ARTE, « Les paradoxes du cannabis », diffusé le 5 février 2010.
Reynaud-Maurupt C, Amaouche M, Halfen S, Rimbert G, Conduites addictives, errance, prostitution à l’intérieur et aux abords des gares du Nord et de l’Est. Etude ethnographique et qualitative. Etat des lieux, besoins et ressources en 2008, GRVS et Observatoire Régional de Santé Ile de France (ORS IDF) pour la Préfecture de Paris mission Toxicomanie, la ville de Paris mission de prévention des toxicomanies DASES, Direction des Affaires Sanitaires et Sociales de Paris service Santé Publique, SNCF pôle sociétal, 2009, 124 pages.
Cette recherche-action est le fruit d’une collaboration entre
le GRVS
et l’Observatoire Régional de Santé d’Ile de France, et a été soutenue
par la Ville de Paris et le pôle sociétal de la SNCF. Elle a pour but
de décrire et de mieux comprendre la situation personnelle et sociale
et les besoins des personnes en situation de grande exclusion
concernées par les problématiques des onduites addictives, de l’errance
et de la prostitution autour des deux gares ferroviaires du 10e
arrondissement de la ville de Paris (Gares du Nord et de l’Est). Elle
met en perspective leurs besoins avec les ressources en termes d’offre
d’accompagnement sanitaire et social adapté qui sont à leur disposition
dans cet arrondissement. L’étude rend compte du point de vue
du public en grande précarité présent sur le site quant à leurs
besoins, les ressources et les faiblesses du dispositif
d’accompagnement et de prise en charge, mais elle met également en
valeur le point de vue des professionnels de terrain sur les besoins du
public cible, les moyens disponibles, les atouts et les faiblesses du
dispositif d’accompagnement et de prise en charge.
http://www.ors-idf.org/.../Rapport_Conduites_a_risque_gares_nord_est.pdf
http://www.ors-idf.org/.../Synthese_Conduites_a_risque_gares_nord_est.pdf
Reynaud-Maurupt C, Chaker S, Claverie O, Monzel M, Moreau C, Evrard I, Cadet-Taïrou A, Pratiques et opinions liées aux usages des substances psychoactives dans l’espace festif Musiques Electroniques : étude de faisabilité d’une enquête quantitative en ‘population cachée’ à partir d’un plan de sondage ethnographiquement raisonné, Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, 2007, 143 pages.
Cette étude des pratiques et des opinions liées aux substances
psychoactives chez les personnes qui fréquentent l’espace festif
« Musiques Electroniques » a été réalisée en
2004-2005 et est le fruit d’une collaboration entre le GRVS et
dispositif TREND de l’OFDT. Ce travail apporte pour la première fois en
France des éléments quantitatifs représentatifs des usages dans cette
population ainsi qu’une visibilité inédite sur les différents groupes
sociaux qui la constituent. L’étude permet de décrire leurs pratiques
des substances psychoactives en mettant particulièrement l’accent sur
les usages de cocaïne et d’ecstasy, leurs opinions sur ces
substances ainsi que leurs conduites à risque.
Pour ce faire, une méthode innovante de recueil d’information
quantitative en population cachée a été expérimentée :
l’échantillonnage à partir d’un plan de sondage
ethnogra
phiquement raisonné.
La première étape a consisté a réalisé une cartographie quantifiée de
l’espace festif « Musiques Electroniques » dans
chacune des villes participant à l’étude (Toulouse, Nice, Rennes,
Bordeaux et Metz) à partir de données qualitatives (observations sur
site et entretiens avec les responsables des lieux festifs). Cette
cartographie a ensuite été utilisée comme base pour construire le plan
de sondage. La représentativité des données apparaît ainsi largement
améliorée par rapport aux études antérieures. La seconde étape a permis
de recueillir 1496 questionnaires qui sont ici exploités.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxcrn7.pdf
Reynaud-Maurupt C, Usage contemporain des plantes et des champignons hallucinogènes, Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, 2006, 160 pages.
Ce rapport réalisé par GRVS dans le cadre du
dispositif TREND de l’OFDT
s’attache à décrire les pratiques et les motivations des usagers de
plantes et de champignons hallucinogènes qui peuvent être rencontrés en
France. Depuis un certain nombre d’années, les observations de terrain
montrent un usage en pleine expansion, de même qu’une diversification,
des substances relevant de cette famille de produits. L’étude est
qualitative et s’appuie sur trente entretiens approfondis conduits avec
des usagers ayant consommé des plantes ou des champignons
hallucinogènes au moins six fois au cours de l’année précédant
l’enquête. Une typologie des différentes significations investies dans
la consommation des hallucinogènes naturels a été construite afin de
rendre compte des représentations et des modalités d’usage associées à
cette pratique.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxcrmc.pdf
Hoareau E, La réduction des risques liés à l'usage de substances psychoactives dans les différents espaces festifs techno de la région PACA en 2003/2004, Mission Sida Toxicomanies et Prévention des conduites addictives de la Ville de Marseille, ARP, GRVS, 2005, 152 pages.
C’est à la demande de la Mission Sida Toxicomanies et
prévention des
conduites addictives de la ville de Marseille que l’ARP et le GRVS ont
conduit une recherche-action sur les pratiques de réduction des risques
chez les amateurs de l’espace festif techno. Parallèlement à la
massification des différents espaces festifs techno (rave-partys,
free-partys, teknival, festival électro, soirées en discothèques ou en
salle de concert) au cours des années 90, les actions de réduction des
risques liés à l'utilisation festive de substances psychoactives,
d'abord individuelles et à la limite de la légalité, puis associatives
et institutionnalisées, n'ont cessé de s'y développer. Cette
massification des pratiques festives d'usage, favorisée par leur
publicité médiatique, illustre-t-elle une banalisation des risques
quelles induisent ? Quels effets a produit la mise à disposition
d'informations (flyers) et d'outils de prévention (chill-out,
préservatifs, kit sniff et kit injection, testing) notamment par les
associations de santé communautaire et d'autosupport - sur la
perception de ces risques ? Quel a été son rôle dans la constitution et
la circulation entre pairs d'un savoir collectif sur l'usage et les
moyens d'en réduire les risques et les dommages ? On peut distinguer
dans l'espace festif techno une tendance rave privilégiant la légalité
et une tendance free inscrite dans la clandestinité. Ceci induit une
définition des évènements rave comme sécurisés, et une représentation
des évènements free comme insécurisés. Or, la présence de dispositifs
préventifs est plus ancienne et plus fréquente dans les seconds avec un
public moins important. C'est dans la perspective analytique de la
notion de logique d'usage (VERCHERE C., 2005) qu'il s'agit de
comprendre l'effet de la définition du cadre festif comme sécurisé ou
insécurisé et de la présence d'un dispositif préventif sur la
perception des risques et sur l'intégration de l'information de
réduction des risques dans les pratiques d'usage. Pour cela, une
analyse comparative de l'état du savoir collectif sur l'usage et des
rapports aux risques dans chacune des deux tendances festives a été
réalisée. Plus exploratoires qu'exhaustifs et systématiquement
vérifiés, les résultats de cette enquête livrent néanmoins des données
indicatives et interprétatives quant à l'impact des interventions de
réduction des risques et du cadre légal sur le rapport aux risques liés
à l'usage de substances psychoactives.
Telecharger le rapport complet
Reynaud-Maurupt C, Akoka S, Usages détournés de la kétamine en France 2001-2003 : Ket-riding ou les nouveaux voyages immobiles, Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, 2004, 153 pages.
Qui sont les usagers de kétamine ? Quelles sont les pratiques
d'usage
de ce produit ? Quelles sont les motivations des consommateurs ? Les
effets recherchés et ressentis lors des prises ? Les fonctions du
produit ? Les conséquences sociales et sanitaires de cet usage ?
Comment les consommateurs perçoivent-ils la prise de risques ? Comment
expliquer la diffusion grandissante de la kétamine, même si elle reste
modérée, dans l'espace festif techno et certains groupes d'usagers de
drogues ?
Cette recherche réalisée par le GRVS dans le cadre du dispositif TREND
de l’OFDT s'inscrit dans une démarche de sciences sociales appliquées,
et s'appuie sur le croisement de méthodes quantitative (questionnaires)
et qualitatives (entretiens individuels et groupes focaux). Sur la base
des connaissances produites, des stratégies spécifiques de prévention
de l'usage nocif de kétamine, ainsi que de réduction des risques et des
dommages, sont proposées.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxcrk6.pdf
Reynaud-Maurupt C, Verchère C, Les nouveaux usages de l’héroïne, Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, 2003, 119 pages.
La stigmatisation de l’héroïne comme « drogue du sida » et la
médicalisation d’une grande part de ses consommateurs par la
substitution à partir de 1996 a engendré un recul de sa pratique. Des
observations de terrain effectuées en 2000 relèvent cependant la
consommation d’héroïne chez de jeunes usagers de substances
psychoactives, ainsi que la visibilité récente de consommateurs
d'héroine qui "chassent le dragon" (la fument sur de l'aluminium).
Cette étude, menée de septembre 2001 à fin 2002 par le GRVS dans le
cadre du dispositif TREND de l’OFDT, vise à décrire et mieux comprendre
les nouveaux usages de l'héroïne, les processus sociaux et les
représentations subjectives qui les sous-tendent, ainsi que les
caractéristiques sociologiques et sanitaires des consommateurs.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxcrj1.pdf
Reynaud-Maurupt C, Reynaud J, La consommation de Rohypnol® hors protocole médical. Zoom sur les conséquences de l’arrêté relatif à la restriction de mise sur le marché du flunitrazepam sur la vie quotidienne de ses consommateurs, Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies, 2003, 45 pages.
L’arrêté de février 2001, relatif à la restriction de mise sur
le
marché du Rohypnol®, a modifié certaines conditions d’exercice de la
vie quotidienne des personnes qui consomment ce produit hors protocole
médical. Le flunitrazepam, plus connu comme « Rohypnol», est une
molécule d’action prolongée de la famille des benzodiazépines indiquée
pour le traitement des insomnies. Hypnotique puissant, ce médicament, a
souvent été détourné de son usage initial pour être utilisé comme une «
drogue », pour ses effets psychoactifs propres, au lieu de servir d’une
façon conforme à son indication de traitement.
Ce rapport du GRVS réalisé dans le cadre du dispositif TREND de l’OFDT
fait parti d’une série de collectes d’informations demandée par la
Direction Générale de la Santé (DGS), dont le but est d’estimer
l’impact des nouvelles modalités de prescription du Rohypnol® sur les
détournements dont il fait l’objet par les usagers de drogues.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxcrjc.pdf
Gilloire A, Reynaud-Maurupt C, Tonna G, Reynaud J, Bentz L, VIH et immigration dans les Alpes-Maritimes, PRISMES et GRVS pour le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur, 1998, 467 pages.
Aprés avoir étudié les données au niveau national, ce rapport analyse l'épidémie du sida dans les Alpes Maritimes suivant la nationalité des personnes atteintes. Ensuite, les auteurs s'intéressent aux trajectoires, pratiques et représentations associées au VIH des personnes d'origine étrangère. Enfin, des approches spécifiques sont proposées : toxicomanes issus de l'immigration, & VIH, milieu carcéral et immigration.
Participation à des rapports
d’activité du dispositif TREND/OFDT
La participation active et continue du GRVS dans l’activité du
dispositif TREND l’a conduit à participer à la rédaction
d’une partie des rapports annuels du dispositif, dans le cadre de
comptes-rendus intermédiaires sur les recherches en cours (voir
rubriques rapports scientifiques pour consulter les études achevées).
Bello PY, Toufik A, Gandilhon M, Giraudon I,
Phénomènes
émergents liés aux drogues en 2003. Cinquième rapport national du
dispositif Trend, Observatoire Français des Drogues et des
Toxicomanies, 2004, 269 pages.
Inclus : Reynaud-Maurupt C, Akoka S, Chaker
S, Faisabilité d’une enquête quantitative sur les pratiques
des
substances psychoactives dans l’espace festif musiques
électroniques : compte rendu intermédiaire, pp.
224-252.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxpbka.pdf
Bello PY, Toufik A, Gandilhon M,
Giraudon I, Bonnet N, Phénomènes émergents liés aux drogues en 2002.
Quatrième rapport national du dispositif Trend, Observatoire Français
des Drogues et des Toxicomanies, 2003, 287 pages.
Inclus : Reynaud-Maurupt C, Akoka
S, Les usages détournés de la kétamine en France, pp. 185-204.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/trend021.pdf
-
4. Diagnostics territoriaux et Evaluations
Association Bus31.32, Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale, Evaluation du dispositif de prévention et de réduction des risques en milieux festifs commerciaux à Marseille « Plus Belle La Nuit » 2011-2015, Rapport à l’attention de la Ville de Marseille, 2017, 66 pages.
Le dispositif de prévention en milieu festif marseillais « Plus Belle La Nuit » concerne en priorité la promotion de la santé des usagers, la prévention des consommations ou d’abus de drogues licites et illicites et des risques sanitaires qui leurs sont liés (les overdoses, les comas éthyliques, la réduction des risques et des dommages, les risques auditifs…). Il intègre également les aspects relatifs à la sécurité des manifestations : sécurité des personnes, violences, débordements, problèmes liés à l’alcoolisation, respect de la tranquillité publique, prévention routière, prévention des trafics ou autres pratiques illicites… Il a pour principaux objectifs d’amplifier la capacité d'intervention des associations et organismes de prévention, d’assistance sanitaire et de réduction des risques en milieux festifs ; de renforcer la formation et la coordination des acteurs concernés (partenaires institutionnels – associations et organismes intervenants en milieux festifs – acteurs sanitaires – organisateurs et responsables des lieux festifs) ; mais aussi de couvrir l'hétérogénéité des milieux festifs présents sur le territoire de Marseille, et tout particulièrement le milieu festif commercial (lieux de concerts, boites de nuit, bars...), en impliquant les organisateurs et responsables des lieux festifs dans la démarche. Le GRVS a réalisé un accompagnement méthodologique auprès des acteurs de Plus Belle La Nuit pour réaliser une évaluation de processus et de résultats de ce dispositif de prévention et de réduction des risques en milieux festifs afin de permettre aux acteurs et partenaires impliqués d’éprouver sa cohérence, son efficience, sa soutenabilité et l’atteinte de ses objectifs, depuis sa création en 2011.
Télécharger le rapport d’évaluation
Reynaud-Maurupt C, Evaluation du Dispositif territorial transdisciplinaire de prévention et de prise en charge des Addictions de la Ville de Valbonne Sophia-Antipolis 2006-2013, Rapport à l’attention de la Ville de Valbonne Sophia-Antipolis, de la Direction Générale de la Santé (Ministère des Affaires Sociales et de la Santé) et de la délégation départementale des Alpes-Maritimes de la MILDECA, 2014, 176 pages.
L’ambition du Dispositif Addictions de Valbonne Sophia Antipolis (VSA) est de prévenir les usages nocifs des produits psychoactifs chez les jeunes, d’éviter ou de retarder les expérimentations et d’améliorer le repérage pour une prise en charge précoce des personnes souffrant de conduites addictives. Ce dispositif à composantes multiples exerce depuis 2008 sur l’unité territoriale de proximité que constitue la commune : il comprend des actions concertées destinées aux jeunes, à leurs parents, aux professionnels qui exercent auprès d’eux. Il s’appuie sur le développement d’une meilleure compréhension des problématiques addictives et de leurs conséquences pour la santé et la vie sociale, sur la formation au repérage précoce des addictions et sur la complémentarité de tous les acteurs qui travaillent auprès des jeunes. Ce rapport rend compte de l’Evaluation du dispositif Addictions de VSA, conduite sur une période qui s’étend de sa création (2006 : réalisation du Diagnostic territorial Addictions) jusqu’en 2013. Objectifs de l’Evaluation . Mettre en évidence les bénéfices de son mode de fonctionnement et de son organisation pour les jeunes, leurs familles et les professionnels qui exercent auprès d’eux. . Décrire et mieux comprendre l’élaboration et le maintien du dispositif Addictions, ses atouts et sa plus-value, ses limites et les obstacles qu’il a pu rencontrer, grâce au point de vue des parties prenantes. Les axes de la recherche . Evaluation de processus. . Evaluation qualitative de l’organisation et de l’impact. . Préconisations pour le développement ou l’amélioration. . Examen des données permettant d’estimer le caractère transférable du dispositif sur d’autres territoires.
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Reynaud-Maurupt C, Deront L, Diagnostic socio-sanitaire à Valbonne Sophia Antipolis. Note d’opportunité pour la mise en œuvre d’une Maison Régionale de Santé, rapport pour le Conseil Régional PACA et la Ville de Valbonne Sophia Antipolis, 2013, 55 pages.
Ce diagnostic socio-sanitaire réalisé à Valbonne Sophia Antipolis pour estimer l’intérêt et la faisabilité de mettre en œuvre un dispositif de Maison Régionale de Santé a été réalisé conjointement par le GRVS et l’Atelier Santé Ville de Valbonne Sophia-Antipolis, avec l’appui de l’Observatoire Régional de la Santé (ORS PACA) et du Comité Régional pour la Santé (CRES PACA). Un état des lieux de la situation sociale et sanitaire et une démarche de concertation auprès des professionnels de santé libéraux exerçant dans la commune s’attache à déterminer le cadre d’un projet de santé territorial qui s’appuie sur les besoins socio-sanitaires spécifiques des habitants. Cette étude de faisabilité a permis de déterminer dans quelle mesure le projet de santé de la commune de Valbonne Sophia Antipolis peut s’articuler autour de la création d’une Maison Régionale de Santé et quels en sont les axes prioritaires, tant du point de vue thématique que du point de vue organisationnel. La réduction des inégalités sociales de santé et la mobilisation des professionnels de santé libéraux autour d’un projet territorial de santé constituent les principaux fils rouges de cette investigation.
Reynaud-Maurupt C, Evaluation de la Politique communale de Santé à Valbonne Sophia Antipolis, rapport pour la Ville de Valbonne, 2013, 97 pages.
La politique communale de santé est définie dans le Plan Local de Santé Publique 2011-2014 (PLSP), construit à partir du Diagnostic Local de Santé réalisé en 2010. La politique communale de santé est portée par l’Atelier Santé Ville communal (ASV) et s’appuie également sur l’action du Point Ecoute Santé (PES), ainsi que sur le CCAS en ce qui concerne l’action santé conduite auprès des seniors. L’évaluation de la politique communale de santé a été construite à partir d’une évaluation de processus, ainsi que d’une évaluation qualitative de l’impact. Celle-ci s’intéresse particulièrement aux bénéfices produits par la politique communale de santé, ainsi qu’à la mobilisation des partenaires professionnels de proximité dans le cadre de la promotion d’une démarche intersectorielle dans le champ socio-sanitaire. Elle détaille également l’analyse qualitative des forces et des faiblesses des actions qui ont été menées, ainsi que la soutenabilité pour les années futures. L’évaluation de processus et l’évaluation qualitative de l’impact permettent de dégager des pistes de travail pour les années futures.
Reynaud-Maurupt C, Diagnostic territorial Addictions chez les jeunes de la commune de Carros, rapport pour PariMix’Cité, 2013, 105 pages.
Ce diagnostic territorial ciblé sur les conduites addictives chez les jeunes de moins de 20 ans concerne la commune de Carros, dans les Alpes-Maritimes. Il a été confié au GRVS par l’association Pari’MixCité. Il a pour objectif de réaliser une analyse de situation permettant de décrire l’expérimentation et les conduites d’usage de produits psychoactifs dans cette population, et de proposer des pistes de travail pour améliorer la prévention des conduites addictives sur le territoire. L’enquête s’appuie sur une étude quantitative par questionnaire conduite auprès des élèves de 3e du collège Paul Langevin de Carros, ainsi que sur une enquête qualitative auprès des professionnels de première ligne (Centre social, Prévention spécialisée, Mission locale, Animation périscolaire, Police municipale). En ce qui concerne les pratiques de consommation des produits psychoactifs, la situation de Carros reste dans les normes observées à l’échelon national. Notamment, les jeunes qui vivent dans le quartier CUCS de Carros Ville ne consomment pas plus que les autres, habitant dans des quartiers plus résidentiels. Le tissu particulièrement dense de l’offre socio-éducative explique le fait que cette problématique soit relativement contenue, ce qui conduit avant tout à préconiser de ne pas relâcher l’encadrement déjà existant, qui visiblement est opérant. Pour Carros, il reste à mettre en place une réelle articulation avec les professionnels de la prévention sanitaire et du soin. L’analyse fait cependant apparaître des besoins spécifiques en termes d’actions auprès des jeunes et de leurs parents. La commune de Carros ne souhaite pas diffuser ce rapport pour l’instant, le temps de traduire les besoins repérés dans l’enquête en stratégies opérationnelles.
Reynaud-Maurupt C, Deront L, Etude de faisabilité pour la mise en place et l’organisation du dispositif valbonnais de prévention et de prise en charge de la souffrance psychique, GRVS pour la Ville de Valbonne, 2013, 80 pages.
Le GRVS et l’Atelier Santé Ville de Valbonne ont réalisé une étude de faisabilité permettant de mettre en place et d’organiser un dispositif territorial de prévention et de prise en charge de la souffrance psychique pour la commune de Valbonne. Le travail avait plusieurs objectifs : réaliser un état des lieux des ressources existantes, décrire les besoins et les attentes des Valbonnais et les mettre en perspective avec l’offre de services, analyser les dysfonctionnements éventuels, et enfin concevoir les modalités d’organisation les plus adéquates entre les structures spécialisées, les structures de première ligne et les professionnels libéraux pour répondre aux besoins des habitants. La méthode est une approche qualitative basée sur la concertation : groupes focaux avec les professionnels du champ sanitaire (structures spécialisées et professionnels libéraux), ainsi qu’avec les professionnels du champ social, du champ éducatif et du secours d’urgence, comme avec des représentants associatifs qui ont une connaissance fine des difficultés connues par les habitants sur le plan de la santé psychique. L’analyse met en valeur le besoin d’interconnaissance des acteurs professionnels sur le territoire, la nécessité de mettre en place des concertations transdisciplinaires sur les cas problématiques et lors des situations de crise, le besoin de ressources mobilisables 24H/24H, l’importance de mieux prendre en compte les besoins des jeunes, mais aussi des personnes âgées, handicapées et isolées. L’analyse met aussi l’accent sur l’intérêt de développer les stratégies de prévention, notamment en ce qui concerne les dysfonctions alimentaires et la maltraitance. Le projet de conception du Dispositif souffrance psychique prend en compte cette analyse de situation et a également l’ambition de favoriser une meilleure lisibilité de l’offre de prévention et de prise en charge. Il s’appuie principalement sur la constitution d’un Réseau santé mentale qui réunit les acteurs du champ sanitaire et les acteurs du champ socio-éducatif, dont l’organisation logistique est assurée par l’Atelier Santé Ville. Trois structures hospitalières assurent le rôle de structures médicales expertes : le CMP Adultes [Centre médico-psychologique], le CSAPA [Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie], et le CMP Enfants et adolescents. Quatre objectifs circonscrivent les attentes envers ce réseau : préconisations sur les conduites à tenir, collaborations pour mettre en œuvre des stratégies de prise en charge concertées, retour d’informations mutuel sur les ruptures de prise en charge thérapeutique et sociale, mutualisation des ressources pour une meilleure prise en charge médicale, sociale et éducative. Tout l’intérêt de ce diagnostic est d’avoir pu définir une organisation partenariale qui s’adapte aux spécificités du territoire de Valbonne et de ses habitants.
Télécharger le rapport complet
Hoareau E, Démarche de concertation sur l’expérimentation de Salle(s)
de Consommation
Supervisée(s) à Marseille, GRVS pour la Ville de Marseille, 2012, 4
documents (2010 à 2012).
En septembre 2010, dans un contexte de débat national sur l’expérimentation de salles deconsommation supervisées de substances psychoactives, la Ville de Marseille, à l´initiative du Dr Padovani, Adjoint au Maire, engage une concertation visant l’amélioration du dispositif spécialisé marseillais à destination des personnes usagères de substances psychoactives. S’appuyant sur l’expertise de l’Institut National de Santé et de Recherche Médicale sur la politique française de réduction des risques, qui préconise la mise en place de ces structures en France (juin 2010), cette démarche s’inscrit dans la perspective de la participation de Marseille à leur éventuelle expérimentation nationale. Au cours de l´année 2010, la Ville participe au séminaire organisé par l’association “Élus, Santé Publique et Territoires”, sur les salles de consommation à moindres risques. En 2009 déjà, puis en 2011, la Ville soutient concrètement la mise en œuvre d’une formation des professionnels du champ, sur l’éducation aux risques liés à l’injection par la mise en place des « Ateliers de la Réduction des risques ». Le GRVS a été chargé par la Ville de Marseille* de produire les écrits destinés à rendre compte des débats du comité d’experts locaux sur le thème de l’amélioration de la Réduction des Risques à Marseille et l’opportunité de mettre en place une salle de consommation supervisée.
Les quatre documents suivants restituent les travaux réalisés par le comité d’experts locaux constitué dans le cadre de cette concertation.
• L’un présente de façon détaillée et documentée un « Etat des
lieux » quant aux
caractéristiques de l’usage de substances à Marseille, celles du
dispositif spécialisé marseillais et
propose des axes pour son amélioration.
Téléchargez l´état des lieux
• Les deux synthèses exposent, en version longue et en version
courte, des résumés de cet état
des lieux, ainsi que les réflexions du comité d’experts et ses
positionnements concernant les
enjeux politiques et sanitaires et les finalités de l’expérimentation
d’une salle de consommation
supervisée à Marseille.
Téléchargez la synthèse version courte
Téléchargez la synthèse version longue
• Enfin, le quatrième rend compte de ses préconisations quant
au contenu du cahier des charges
d’une salle de consommation supervisée.
Téléchargez le cahier des charges
La mise à disposition et la diffusion de ces documents relèvent d’une volonté du comité d’experts de partager ses réflexions et de contribuer à celles qui ont été engagées dans d’autres villes en France (Paris, Bordeaux, Le Havre, Strasbourg…) et en Europe, ainsi qu´ aux travaux lancés par des chercheurs français sur l’évaluation des dispositifs de réduction des risques, et plus particulièrement sur l’expérimentation de salles de consommation supervisées.
Le comité d´experts souhaite néanmoins que leur utilisation se fasse dans le respect des auteurs et du travail réalisé. Enfin, il souligne que cette utilisation a ses limites dans la mesure où chaque projet d’expérimentation d’une salle de consommation supervisée nécessite l’adaptation à la réalité des usages et des relations entre les différents acteurs de la politique de santé publique, singulière à chaque ville, à chaque pays.
* Mylène Frappas : "responsable de la Mission sida toxicomanies et prévention des conduite à risques - Service de la Santé Publique et des Handicapés" mfrappas@mairie-marseille.fr* Pierre Toubiana : "médecin-directeur adjoint du Service de la Santé Publique et des Handicapés".ptoubiana@mairie-marseille.fr
Reynaud-Maurupt C, Diagnostic Local de Santé pour la commune de Cagnes-sur-Mer, GRVS pour la Direction de la Politique de la Ville et de la Cohésion Sociale de Nice Côte d’Azur, 2012, 111 pages.
Ce Diagnostic Local de Santé s’appuie sur une méthode de sciences sociales et sur une démarche d’analyse de situation donnant lieu à concertation et propre à fonder un processus de programmation de santé. Dans cette perspective, le Diagnostic Santé s’intéresse aux aspects sanitaires, mais aussi aux aspects économiques, éducatifs et sociaux qui ont un impact sur la santé de la population. Son but est d’améliorer la connaissance de la situation socio-sanitaire des habitants de Cagnes-sur-Mer, de recenser précisément les ressources sociales et sanitaires locales, et de rendre compte de l’expertise collective des professionnels du champ socio-sanitaire et des représentants des habitants. Ce travail finalisé a permis de produire des préconisations pour la conception du Plan Local de Santé Publique.
Version def DLS.Cagnes.27.08.12.pdf
Reynaud-Maurupt C, « Plan Local de Santé Publique 2012-2015 », GRVS pour la ville de Grasse, 2012, 48 pages.
Depuis 2010, l’Agence Régionale de Santé (ARS) incite les
Atelier Santé
Ville à produire un Plan Local de Santé Publique (PLSP) d’une durée de
3 à 5 ans. L’Atelier Santé Ville de Grasse s’est attaché les services
du GRVS pour réaliser ce Plan Grassois de Santé à partir d’une méthode
de sciences sociales. Ce plan a vocation à prioriser les actions
locales au regard des besoins effectifs de la population et à
pérenniser les financements afférents sur la durée du Plan. Un Plan
Local de Santé Publique a notamment pour fil directeur de réduire les
inégalités de santé liées aux conditions d’existence et aux difficultés
sociales et économiques. A ce titre, il faut souligner que deux
secteurs de Grasse sont classés comme zone prioritaire par le Contrat
Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) : le secteur Grasse Nord (Le Centre
historique, le quartier de la Gare- classé priorité 1) et le secteur
Grasse Sud (Les Fleurs de Grasse et le Plan).
Le Plan Local de Santé Publique fixe la politique communale de santé
mais a également pour vocation de servir de feuille de route à
l’ensemble des partenaires investis dans le champ socio sanitaire sur
le territoire communal.
Dans le but de proposer les grands axes et les actions prioritaires
pour ce Plan de Santé Publique Grassois, l’Atelier Santé Ville a
réalisé en 2011 un Diagnostic local de santé (DLS), qui confronte un
état des lieux des données sanitaires et sociales disponibles avec une
expertise partagée par les professionnels des champs sanitaire, social
et éducatif et des représentants des habitants.
La politique santé de la ville de Grasse est largement engagée depuis
le début des années 2000, aussi le Plan de Santé Publique Grassois
s’attache prioritairement à maintenir l’existant, mais également à
engager de nouvelles actions sur la base des éléments issus du
diagnostic partagé par les professionnels et les habitants de Grasse.
Cinq thématiques prioritaires pour améliorer la santé publique sur le
territoire communal ont été mises en évidence auxquelles correspondent
les actions à maintenir, à renforcer ou à créer :
. Le renforcement des actions de prévention et d’éducation
· L’amélioration de l’accès aux soins
· L’accompagnement social et sanitaire global et l’animation du réseau
socio-sanitaire
· La réduction des effets négatifs de la précarité sur la santé
· La réduction des effets négatifs de l’isolement social sur la santé
http://www.ville-grasse.fr/.../synth%C3%A8se_PLSP_grasse_14022012.pdf
Reynaud-Maurupt C, Diagnostic Local de Santé pour la commune de Grasse. Etat des lieux social et sanitaire, Expertise des professionnels du champ socio-sanitaire et des représentants des habitants, Préconisations pour la mise en place du Plan Local de Santé Publique 2012-2015, 2011, 89 pages.
L’Atelier Santé Ville de la commune de Grasse s’est attaché
les
services du GRVS pour réaliser un Diagnostic Local de Santé susceptible
d’orienter la conception du futur Plan Local de Santé Publique. Le
Diagnostic Local de Santé s’appuie sur une méthode de sciences sociales
et sur une démarche d’analyse de situation donnant lieu à concertation
et propre à fonder un processus de programmation de santé.
Dans cette perspective, le Diagnostic Santé s’intéresse aux aspects
sanitaires, mais aussi aux aspects économiques, éducatifs et sociaux
qui ont un impact sur la santé de la population. Ce
Diagnostic Local de Santé est construit à partir de trois objectifs
principaux.
· Améliorer la connaissance de la situation socio-sanitaire grassoise.
· Recenser précisément les ressources locales, pour identifier celles
qui sont susceptibles d’être mobilisées pour l’action, mais également
de repérer les manques.
· Rendre compte de l’expertise collective des professionnels du champ
socio-sanitaire et des représentants des habitants.
Ce rapport qui rend compte du Diagnostic Local de Santé pour la commune
de Grasse comprend trois parties.
· L’état des lieux au moment de l’élaboration du diagnostic (février –
mai 2011), c'est-à-dire les données statistiques économiques et
sociales de cadrage qui permettent de mieux connaître la population de
la commune, ainsi que le point sur les ressources existantes en termes
de prévention, d’accompagnement et de prise en charge.
· Le compte-rendu de l’expertise des professionnels et des
représentants des habitants, qui aborde les problématiques sensibles
pour la santé publique à Grasse, ainsi que leurs préconisations pour
améliorer la prévention, l’accompagnement et la prise en charge dans le
champ socio-sanitaire. Les données relatives à l’expertise des
professionnels ont été recueillies grâce à la mise en œuvre de trois
groupes focaux.
· Une proposition pour l’élaboration du Plan Local de Santé Publique
2012-2015.
Reynaud-Maurupt C, Plan
Local de Santé Publique 2011-2014, GRVS pour la ville de
Valbonne Sophia Antipolis, 2011, 29 pages.
Depuis 2010, l’Agence Régionale de Santé (ARS) incite les
Atelier Santé
Ville à produire un Plan Local de Santé Publique (PLSP) d’une durée de
3 à 5 ans. L’Atelier Santé Ville de Valbonne s’est attaché les services
du GRVS pour réaliser ce Plan Valbonnais de Santé à partir d’une
méthode de sciences sociales. Ce plan a vocation à prioriser les
actions locales au regard des besoins effectifs de la population et de
pérenniser les financements afférents sur la durée du Plan. Un Plan
Local de Santé Publique a notamment pour fil directeur de réduire les
inégalités de santé liées aux conditions d’existence et aux difficultés
sociales et économiques. A ce titre, il faut souligner que le quartier
de Garbejaïre est classé comme zone prioritaire par le Contrat Urbain
de Cohésion Sociale (CUCS).
Quatre thématiques prioritaires se sont dégagées du Diagnostic Local de
Santé qui a précédé la rédaction du Plan et a donné lieu à concertation
avec les professionnels des champs sanitaire, social et éducatif.
. L’accès aux droits et aux soins, l’information sur les droits à la
santé
. La prévention et la prise en charge de la souffrance psychique
. La prévention des conduites addictives et des conduites à risques
. La promotion de l’hygiène de vie et l’éducation à la santé.
Deux actions supports transversales sont également mises en valeur dans
ce Plan de programmation des actions de santé :
. Impulser une meilleure dynamique de travail en réseau
. Inciter à l’évaluation des dispositifs
http://www.ville-valbonne.fr/IMG/pdf/PLSP_2011-2014.pdf
Reynaud-Maurupt C, Diagnostic Local de
Santé pour l’Atelier Santé Ville de la
commune de Valbonne. Préconisations pour la mise en place du Plan Local
de Santé Publique, GRVS pour la ville de Valbonne Sophia
Antipolis, 2010, 44 pages.
L’Atelier Santé Ville de la commune de Valbonne s’est attaché
les
services du GRVS pour réaliser un Diagnostic Local de Santé susceptible
d’orienter la conception du futur Plan Local de Santé Publique. Le
Diagnostic Local de Santé s’appuie sur une méthode de sciences sociales
et sur une démarche d’analyse de situation donnant lieu à concertation
et propre à fonder un processus de programmation de santé (technique
des groupes focaux utilisée pour recueillir l’expertise des
professionnels du champ socio sanitaire et des représentants des
habitants). Dans cette perspective, le Diagnostic Santé s’intéresse aux
aspects sanitaires, mais aussi aux aspects économiques, éducatifs et
sociaux qui ont un impact sur la santé de la population. Ce
Diagnostic Local de Santé est construit à partir de trois objectifs
principaux.
· Améliorer la connaissance de la situation socio-sanitaire à Valbonne.
· Recenser précisément les ressources locales, pour identifier celles
qui sont susceptibles d’être mobilisées pour l’action, mais également
de repérer les manques.
· Rendre compte de l’expertise collective des professionnels du champ
socio-sanitaire et des représentants des habitants.
Le rapport recense les ressources locales, rend compte de l’expertise
des professionnels et des habitants sur les besoin de la population en
matière de santé, et propose un canevas pour la conception du futur
Plan Local de Santé Publique
Reynaud-Maurupt C, Evaluation du programme
pilote du ‘Bus Santé Jeunes Info
Drogues’ de la Mutualité Française PACA et du Conseil général des
Alpes-Maritimes : programme de prévention des conduites
addictives en milieu scolaire 2009-2010. Prévention pérenne
pluridisciplinaire, GRVS pour la Mutualité Française PACA,
2010, 64 pages.
La prévention des conduites addictives auprès des adolescents
est une
priorité de santé publique en France et de nombreuses actions sont
réalisées en ce sens en milieu scolaire. Cependant, les actions
habituellement conduites sont des actions ponctuelles, centrées
essentiellement sur l’amélioration des connaissances relatives à la
dangerosité des substances psychoactives, et animées dans la plupart
des cas par des intervenants extérieurs à l’établissement.
Le programme pilote « Prévention Pérenne
Pluridisciplinaire » du « Bus Santé Jeunes Info
Drogues » de la Mutualité Française PACA et du Conseil Général
des Alpes-Maritimes est expérimental, au regard des actions
habituellement conduites, du fait de plusieurs spécificités dans sa
mise en œuvre, qui visent à améliorer l’impact du programme sur les
jeunes :
-
- La démarche de prévention s’inscrit dans le
temps d’une année scolaire.
-
- Le programme s’insère dans les activités
réalisées au sein des établissements scolaires par les CESC (Comité
d’Education à la Santé et à la Citoyenneté), et mobilise de ce fait les
enseignants et les autres professionnels travaillant auprès des jeunes
de chaque établissement
-
- Le programme favorise l’implication des
professionnels de l’Education Nationale dans la démarche de prévention
(co animation d’ateliers de prévention, intégration des notions de
prévention dans les cours pédagogiques).
-
- Le programme fédère différents acteurs
professionnels habituellement mobilisés isolément et favorise
l’harmonisation de leur discours de prévention (représentants des
forces de l’ordre, professionnels du champ socio sanitaire et socio
éducatif…).
-
- Les ateliers proposés visent l’amélioration
de la connaissance de la dangerosité des substances psychoactives mais
également le renforcement des compétences psychosociales des jeunes
(mieux résister à la pression du groupe par exemple), l’amélioration de
la connaissance du cadre légal, et l’amélioration de la connaissance
des ressources disponibles.
-
- Le programme s’appuie sur une
diversification des techniques de prévention (cours préventif, étude de
cas, débat, groupe de parole, théâtre interactif).
Ce programme pilote comprend une trame de base applicable dans tous les établissements qui participent au programme:
-
- La constitution d’une équipe projet au sein
de chaque établissement (qui s’appuie sur le CESC).
-
- Une analyse de la situation permettant de
mieux connaître les besoins spécifiques des élèves (enquête
quantitative auprès des élèves à partir d’un questionnaire anonyme).
-
- La finalisation du programme de prévention
en fonction des résultats de l’analyse de situation et des ressources
disponibles dans l’établissement.
-
- La réalisation des ateliers auprès des
élèves : 1. Qu’est ce qu’une substance psychoactive ?
Qu’est ce qu’une addiction ? 2. Le cadre légal. 3. Comment
réagir face à une proposition de consommation ? 4. Où et à qui demander
de l’aide ?
-
- L’évaluation du programme et sa
communication auprès des acteurs impliqués (professionnels et
représentants des parents).
La demande de l’équipe de la Mutualité Française
PACA responsable du programme pilote concerne d’une part l’évaluation
de l’action de prévention menée auprès des élèves [réalisation des
ateliers auprès des élèves] et du travail de sensibilisation et de
coordination conduit auprès des enseignants [constitution d’une équipe
projet] dans 5 collèges de Nice et sa couronne, ainsi que la création
d’outils d’évaluation ré utilisables au cours des années suivantes par
l’équipe elle-même.
L’objectif principal de l’évaluation du programme est d’apprécier le
plus objectivement possible les effets du programme au regard des
objectifs établis avant sa mise en œuvre, en se conformant aux
exigences de la méthode scientifique en sciences sociales, et de
comprendre la/les logique(s) de son fonctionnement effectif.
Le résultat attendu de l’évaluation est de contribuer d’un point de vue
pragmatique au programme de prévention en éclairant les différents
protagonistes du programme sur les conditions, les effets et les
conséquences de leurs actions, mais aussi de produire un argumentaire
sur la réussite et les limites du programme.
L’approche évaluative de l’action implique ainsi la collecte et le
traitement d’informations à partir des techniques d’enquête en sciences
sociales (que s’est-il passé réellement au regard des résultats
attendus ?), une préoccupation normative (le processus prévu
par le programme a-t-il effectivement été respecté ?), ainsi
que des préoccupations instrumentales (si des aspects du programme
n’ont pas atteint leurs objectifs, quels ont été les points de tension
ou de blocage ? Comment faire mieux ?).
L’évaluation s’appuie sur plusieurs types de données :
-
- 5 entretiens semi directifs réalisés avec
les principaux ou les principaux adjoints de chaque collège impliqué
dans le programme.
- Un groupe focal rassemblant les enseignants de SVT qui se sont investis dans le programme -équipes projet de l’Education Nationale (6 professeurs de SVT et 3 membres de l’équipe du Bus Santé Jeune Info Drogues).
- Un groupe focal rassemblant les intervenants extérieurs investis dans le programme (10 professionnels de la prévention, dont 3 membres de l’équipe du Bus Santé Jeune Info Drogues).
- Des questionnaires de satisfaction dédiés aux élèves (652 questionnaires recueillis).
- Des documents d’évaluation brève de l’atelier 1 remplis par les professeurs de SVT (8 documents).
- Un jeu de tableaux de bord administratifs et comptables.
Reynaud-Maurupt C, Diagnostic conduites à risques en milieu scolaire : enquête dans cinq collèges des Alpes-Maritimes, GRVS pour la Mutualité Française PACA, 2010, 55 pages.
Le programme pilote « Prévention Pérenne
Pluridisciplinaire » du « Bus Santé Jeunes Info
Drogues » de la Mutualité Française PACA et du Conseil Général
des Alpes-Maritimes s’appuie sur un Diagnostic Conduites à risques
conduit auprès des élèves des établissements scolaires, pour adapter le
contenu des sessions de prévention aux pratiques effectives et aux
questionnements des élèves.
L’objectif général de l’étude est de décrire les pratiques à risques et
les conduites addictives chez les jeunes scolarisés en classe de
quatrième dans 5 collèges de Nice et sa couronne, et de fournir des
clés de compréhension de leurs conduites. Ces cinq
établissements devraient permettre de dresser une photographie
intéressante des pratiques effectives des jeunes niçois, en rassemblant
deux collèges du Littoral, deux collèges du Moyen pays, et un collège
du Haut pays.
L’objectif opératoire de l’étude est de fournir un bilan relatif aux
pratiques à risques et aux conduites addictives de ces jeunes, pour
adapter la prévention aux réalités concrètes des pratiques locales. En
effet, le discours de prévention a un impact différent selon les
pratiques effectives des récepteurs, et la connaissance des pratiques
permet d’augmenter son efficacité (on n’emploie pas des arguments
similaires et on ne se positionne pas de la même manière face à des
groupes de novices et des groupes d’usagers réguliers). Ce diagnostic
local des conduites addictives chez les jeunes devrait d’autre part
permettre aux professionnels locaux (professionnels de l’éducation et
de la prévention) de mieux cerner la situation de leurs jeunes
vis-à-vis des conduites addictives, de renforcer l’activité des acteurs
de prévention auprès des publics, et de promouvoir auprès d’eux les
ressources disponibles en cas de situations problématiques.
Toutes les classes de quatrième des cinq établissements ont été
sollicitées pour répondre à l’enquête. Un total de 702 questionnaires a
été recueilli, et 699 questionnaires ont été conservés pour l’analyse.
Les données ont été recueillies en novembre et décembre 2009.
Ce diagnostic a permis de contribuer d’un point de vue pragmatique au
programme de prévention de la Mutualité française PACA et du Bus Santé
Jeunes Info Drogues du Conseil Général des Alpes-Maritimes en
produisant un argumentaire en mesure d’orienter efficacement la
prévention auprès d’eux.
Reynaud-Maurupt C, Enquête en milieu festif à Nice : un diagnostic conduites à risques pour l’adaptation des programmes de prévention, GRVS pour la Mutualité Française Alpes Maritimes, 2007, 70 pages.
La politique de réduction des risques à l’attention des
usagers de
drogues actifs a fait ses preuves en milieu festif techno (rave party,
free party, teknival, festival), et son expérience mériterait d’être
étendue à d’autres milieux de consommateurs de substances susceptibles
de provoquer des dommages. La nécessité de promouvoir la prévention et
la réduction des risques et des dommages auprès du plus grand nombre
d’usagers actifs implique de se donner les moyens de réfléchir aux
meilleures façons d’aborder le milieu festif institutionnel, dont les
caractéristiques et la population sont différentes de celles qui
fréquentent le milieu dit Alternatif. Le discours préventif et les
outils de communication doivent s’adapter à cette réalité sociale
différente.
Trois lignes directrices constituent la trame de ce
diagnostic :
. Décrire et mieux connaître les usagers de drogues actifs qui
fréquentent l’espace festif Electro ‘institutionnel’ (qui a pignon sur
rue)
. Décrire et mieux connaître le positionnement des responsables des
lieux festifs vis – à – vis de la prévention et de la réduction des
risques et des dommages liés aux drogues
. Recenser les attentes en termes de prévention du point de vue des
consommateurs et du point de vue des responsables des lieux festifs et
estimer la faisabilité.
Les données utilisées sont constitués d’une phase ethnographique et de
rencontre d’informateurs clés, de questionnaires recueillis auprès des
usagers de l’espace festif (n = 200), et d’entretiens conduits auprès
des responsables des lieux festifs.
-
- une phase de recueil de données
d’observation auprès d’informateurs-clés
- une phase de recueil de données quantitatives (questionnaires) auprès des usagers de l’espace festif
- une phase de recueil de données qualitatives (entretiens) auprès des responsables des lieux festifs.
Ce diagnostic a permis de proposer des éléments de réflexion à partir d’éléments descriptifs pour adapter concrètement la prévention déjà conduite en milieu alternatif à l’espace festif visé, soit l’espace commercial (boîtes de nuit Electro) et augmenter son efficacité.
Reynaud-Maurupt C, Diagnostic conduites à risques : les conduites à risques chez les jeunes de la commune de Valbonne Sophia Antipolis, GRVS pour la ville de Valbonne Sophia Antipolis, 2006, 73 pages.
L’objectif général de l’étude est de décrire les conduites
addictives
chez les jeunes de 13 à 20 ans dans la commune de Valbonne Sophia
Antipolis, et de fournir des clés de compréhension locales de leurs
conduites (facteurs associés aux établissements d’enseignement
secondaire, facteurs liés aux quartiers d’habitation…). L’objectif
opératoire est de fournir un bilan relatif aux conduites addictives des
jeunes sur la commune, pour adapter la prévention aux réalités
concrètes des pratiques locales. Le résultat attendu de ce diagnostic
local est de contribuer d’un point de vue pragmatique au programme de
prévention en éclairant la commune sur la situation des jeunes, en
regroupant les informations déjà connues, et en produisant un
argumentaire en mesure d’orienter efficacement la prévention auprès
d’eux.
Deux types d’informations ont été récoltés. Une enquête quantitative, à
partir d’un questionnaire, a été réalisée auprès de 308 élèves
scolarisés sur la commune (un lycée et deux collèges), ainsi qu’une
enquête qualitative, à partir d’entretiens approfondis, avec des
professionnels de première ligne (prévention spécialisée, aide à la
recherche d’emploi pour les jeunes, médecins, …).
Les spécificités de la commune conduisent à préconiser des actions
de proximité, qui impliquent :
. la mise en œuvre d’un programme de prévention systématisé dans les
établissements scolaires d’enseignement secondaire de la commune,
. le maintien du dispositif déjà en place en termes d’animation, d’aide
à l’insertion sociale et professionnelle, de contacts de première ligne
(‘aller vers’),
. l’harmonisation de ce dispositif sur le territoire de la commune,
. ainsi que le renforcement du dispositif déjà en place pour la
prévention en milieu festif.
D’autre part, l’idéal serait de mettre en place un lieu ressource
‘neutre’, à l’attention des jeunes jusqu’à 25 ans environ, qui
proposerait de l’information et de la prévention (sexualité, conduites
addictives, sécurité routière), un soutien psychologique d’urgence, et
des activités de type produit d’appel.
Cependant, au vu de la densité du réseau socio sanitaire qui couvre la
commune de Valbonne et l’implication de ses intervenants, le seul
besoin qui peut être qualifié d’essentiel est l’ouverture d’un poste de
psychologue spécialisé sur le sujet des adolescents et formé aux
problématiques des conduites addictives. Cette personne aurait pour
caractéristique première d’être mobilisable dans l’urgence par les
intervenants du réseau socio sanitaire comme par les jeunes eux-mêmes
et, dans le cadre d’une solution peu onéreuse et rapidement concrète,
pourrait être intégrée à une structure déjà existante qui a un fort
pouvoir attractif sur les jeunes.
-
5. Conférences
Reynaud-Maurupt C (GRVS), Rayssac AM (SDEN06), Le programme GBG. Expérimentation pilote d’un programme de développement des compétences psychosociales destine aux enfants de l’école élémentaire et fondé sur des preuves scientifiques (2015-2017), Journée sur la prévention des conduites addictives à l’école : de la théorie aux pratiques d’enseignement, MILDECA/UNIRES, Ministère de la Santé, Paris, le 28 juin 2017
Voir la vidéo de l’intervention de Catherine Reynaud-Maurupt et Anne-Marie Rayssac
Télécharger le programme de la journée
Voir les vidéos des autres présentations de la journée
http://www.dailymotion.com/DroguesGouv/videos
Reynaud-Maurupt C, Poidevin E, French Trial of GBG Program, INSERM-NIH Special Symposium Reducing the burden of Harmful Alcohol Use, Opportunities for collaborative Research, Bordeaux, le 16 mai 2017
Reynaud-Maurupt C, Les programmes de prévention nord-américains sont-ils applicables dans le contexte français ? L’exemple du Good Behavior Game, Colloque international sur la recherche interventionnelle en santé des populations, IREP – INCA – ANRS, La grande Crypte, Paris, les 17 et 18 novembre 2016.
Retrouvez les autres présentations du colloque international sur la recherche interventionnelle en santé des populations sur le site de l’évènement
Reynaud-Maurupt C, Deront L, Du dispositif territorial de prévention des addictions à l’expérimentation et l’adaptation pour la France du programme GBG à Valbonne Sophia-Antipolis, Animation régionale des Ateliers santé ville en PACA, CRES PACA et Plateforme nationale des Ateliers santé ville, Marseille, le 14 juin 2016.
Reynaud-Maurupt C, Les habitués du cannabis, Sixième journées nationales de la Fédération Addiction, Atelier sous la présidence de l’OFDT : quelles motivations d’usage à l’adolescence ?, Marseille, le 10 juin 2016.
Reynaud-Maurupt C, Exemple d’une stratégie territoriale de prévention appliquée à Valbonne Sophia Antipolis, colloque national de la Commission interministérielle de prévention des conduites addictives, le 24 juin 2015.
Voir diaporama du 28 avril ci-dessous
Reynaud-Maurupt C, Prévenir les conduites addictives des jeunes : un territoire s’engage, 5e Rencontre de la MILDECA, le 28 avril 2015.
Télécharger la présentation de la Rencontre par la MILDECA
Télécharger le diaporama
Journée d’échange professionnel « Prévention des conduites addictives chez les jeunes et territoires de proximité » 27 MARS 2015 AUDITORIUM DU PRÉ DES ARTS à VALBONNE SOPHIA ANTIPOLIS
Le Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale (GRVS) et la ville de Valbonne Sophia Antipolis ont organisé une journée d’échange professionnel sur la prévention des conduites addictives destinée aux jeunes, dédiée aux acteurs de proximité : acteurs des collectivités territoriales, professionnels du champ spécialisé en addictologie, professionnels de l’Education nationale et du champ socio-éducatif, réseaux jeunesse, réseau des Ateliers santé ville, réseau des Comités locaux de sécurité et de prévention de la délinquance,... Cette manifestation a bénéficié du soutien de la Direction générale de la santé (ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes), de la délégation départementale Alpes-Maritimes de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA). Elle a été organisée en partenariat avec le RESPADD, la Mutualité Française PACA, et la Communauté d’agglomération de Sophia Antipolis. Vous pouvez télécharger les diaporamas des intervenants :
Télécharger le programme
1. Enguerrand du Roscoät
2. Ivana Obradovic
3. Guylaine Benec'h
4. Nicolas Matenot
5. Catherine Reynaud-Maurupt
6. Chrystelle Leclercq
7. Corinne Roehrig
Télécharger les actes de la journée
Reynaud-Maurupt C, Des outils pour les CAARUD : guide de prévention cocaïne basée, CAARUD : 10 ans, ministère des Affaires sociales et de la Santé, le 15 janvier 2015.
Consulter le programme de la journée et les autres outils à disposition des professionnels sur le site dédié http://www.caarud-10ans.fr>
« Femmes, Sexualité & addictions », Colloque du Ministère de la Santé et du RESPADD, 17 octobre 2013, Modération de la matinée assurée par le Groupe de Recherche sur la Vulnérabilité Sociale (Catherine Reynaud-Maurupt et Emmanuelle Hoareau)
Reynaud-Maurupt C, 2012, Contrôle et perte de contrôle de l'usage de cocaïne : approche qualitative auprès de consommateurs inconnus de la justice et du système de soin, Réduire les dommages des conduites addictives : une priorité de santé publique. 5èmes Assises Nationales de la Fédération Française d'Addictologie (FFA), le 27 septembre 2012 (du 27 au 28 septembre).

Reynaud-Maurupt C, 2011, Usages et fonctions des produits dans la fête : nous ne serons pas tous addicts, Regards Croisés : de l’importance du lien social au risque d’insécurité et d’addiction, ANPAA Bretagne AIRDDS-CIRDD Bretagne, Rennes, le 17 novembre 2011 (du 17 au 18 novembre)

Reynaud-Maurupt C, 2008, Les sous
cultures de
la drogue : des affinités électives entre drogues et
exclusion ?, Conférence Drogues
et Culture de l’Observatoire Français des Drogues et des
Toxicomanies, Institut des Sciences Politiques de Paris, sous l’égide
de l’Union Européenne et de l’Observatoire Européen des Drogues et des
Toxicomanies, le 11 décembre 2008 (du 11 au 13 décembre).
L’ensemble de la conférence est en ligne.
http://www.droguesetcultures2008.com/videos11pm.htm
Reynaud-Maurupt C, 2008, Données
épidémiologiques récentes et pratiques actuelles des
consommations de substances psychoactives chez les jeunes, Colloque
prévention des addictions de la Mutualité Française PACA, Menton, le 20
novembre 2008.
Télécharger
le diaporama
Reynaud-Maurupt C, 2007, Les habitués
du
cannabis : fonctions et logiques de l’usage chez les usagers
réguliers, session commune du 5e colloque annuel
des CEIP et THS8, Biarritz, le 23 octobre 2007.
Télécharger le diaporama
Reynaud-Maurupt C, 2006, Les
pratiques et les
opinions liées aux substances psychoactives dans l’espace festif
Musiques Electroniques. Une approche quantitative en population
cachée, Journées de Veille Sanitaire, INVS, Paris,
le 30 novembre 2006 (du 29 au 30 novembre).
Télécharger le diaporama
Reynaud-Maurupt C, 2005, Les
pratiques et les
opinions liées aux substances psychoactives dans l’espace festif
Musiques Electroniques. Une approche quantitative en population
cachée, CLAT3, Troisième Conférence Latine sur la
réduction des risques liées aux drogues, Barcelone le 1er juillet 2005
(du 30 juin au 2 juillet).
Télécharger
le diaporama
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6. Revues de littérature
Reynaud-Maurupt C, Revue de littérature : repérage, prévention et réduction des risques de l'usage de cocaïne basée. Phase préparatoire à la conception du Guide de prévention Cocaïne basée à destination des professionnels du dispositif spécialisé, juin 2012
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