Accompagnement des usagers de substances psychoactives – Articles scientifiques

Articles scientifiques dans revues à comité de lecture

Reynaud-Maurupt C, Foucher J, Lédinghen (de) V, « Expérimentation du FibroScan® en CSAPA. Etude qualitative Csapascan », Alcoologie et Addictologie, 37 (2), 2015, 137-143.

La réalisation d’un Fibroscan® peut-elle amener les sujets fréquentant les CSAPA à une prise en charge de leur hépatite chronique virale ? Cette étude qualitative, conduite dans plusieurs CSAPA équipés de cet appareil, s’appuie sur l’analyse de 53 entretiens approfondis menés avec des usagers de drogues et des professionnels travaillant auprès d’eux. Le positionnement de cet appareil dans les structures d’addictologie favorise l’adhésion des patients à la prise en charge de leur hépatite virale et remobilise les équipes autour du dépistage et de la prise en charge des hépatites. Le Fibroscan® permet aussi aux soignants de mieux alerter leurs patients sur les méfaits de leur consommation d’alcool. L’unité de lieu qui associe prise en charge en addictologie, prélévement sanguin pour le dépistage sérologique, Fibroscan® pour l’évaluation de la fibrose hépatique et consultations avancées d’hépatologie constitue un atout majeur pour renforcer la prise en charge globale de ces patients, notamment ceux qui sont en rupture de liens institutionnels et/ou en situation de fragilité sur le plan psychique. L’efficacité de ce dispositif est toutefois conditionnée par la capacité des équipes spécialisées en addictologie à se mobiliser dans une approche pluridisciplinaire, mais aussi par leur sensibilité à la notion de santé publique.

Hoareau E, « Expérimentation d’une salle de consommation supervisée à Marseille : enjeux éthiques et politiques », Le courrier des addictions, (15), n°3, 2013, p. 17-

En septembre 2010, la ville de Marseille a engagé une concertation dans un contexte de débat national sur l’expérimentation de salles de consommation supervisée (SCS) en France, au regard de l’expertise Inserm sur la politique française de réduction des risques (RdR). But de la démarche : actualiser les dispositifs et outils à destination des usagers de substances psychoactives sur son territoire. L’un des axes étant l’éventuelle inscription de la ville dans une expérimentation nationale des SCS.
Erratum : sur la première page, une erreur a été commise à l’impression : Il faut lire “hépatite C (VHC)” et non pas “hépatite B (VHB)”. Le courrier des addictions a publié l’erratum dans le numéro suivant.

Reynaud-Maurupt C, Milhet M, Hoareau E, Cadet-Taïrou A, « Les carrières de consommation d’usagers de cocaïne inconnus des institutions socio-sanitaires et répressives : une recherche qualitative conduite en France en 2007-2009 », Déviance et Société, vol.35, n°4, 2011, 503-529.

Cet article porte sur les carrières d’usagers de cocaïne inconnus des institutions socio-sanitaires et répressives. Il présente les résultats d’une enquête conduite par entretiens semi-directifs auprès de 50 usagers appartenant à cette population cachée. Les auteurs retracent les différentes étapes des carrières en portant une attention particulière aux fréquences d’usage mais aussi aux contextes de consommation, aux significations de l’usage ainsi qu’aux dynamiques de groupe façonnant les parcours individuels. Cet article est issu d’un rapport scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique rapports de recherche pour retrouver le rapport complet).

Cadet-Taïrou A, Reynaud-Maurupt C, Costes JM, Palle C, “Quantitative surveys in hard-to-reach populations: the experience of the ‘Observatoire français des drogues et des toxicomanies’”, [Enquêtes quantitatives auprès des populations difficiles à joindre : l’expérience de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies], Methodological Innovation Online, vol.5, n°2, 2010, 76-92. 

Cet article décrit la conception du dispositif de connaissance des pratiques de consommation de drogues chez des usagers dits “difficiles à joindre”, mis en oeuvre par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT). L’OFDT a pour objectif de proposer une vision cohérente et précise des phénomènes d’usages de drogues et d’en suivre les évolutions dans une perspective nationale, en dépit des disparités régionales. Le champ d’étude a été segmenté en espaces d’usage, d’observation et/ou de contacts possibles avec les usagers de drogues. L’analyse au fil du temps de données quantitatives et qualitatives a permis de segmenter également l’ensemble théorique et hétérogène formé par les usagers de drogues (UD), en types de populations et en sous-populations. Celles-ci présentent des caractéristiques et adoptent des pratiques différentes, qui n’évoluent pas toujours de la mëme manière. Elles sont parfois géographiquement instables. L’expérience de l’OFDT concernant les études probabilistes menées auprès des UD ou de populations à forte prévalence d’usage de drogues est évoquée à travers une étude ” capture-recapture ” visant à estimer des prévalences d’usage problématique dans 6 agglomérations françaises et une enquëte quantitative menée à partir d’un plan de sondage ethnographiquement raisonné en milieu festif orienté vers la musique “électro”. Ces études à échantillonnage complexe s’avèrent indispensables, notamment pour la mesure de prévalences d’usages de drogues au sein de populations non exclusivement composée d’UD. Cependant, il nous semble qu’elles ne peuvent assurer à elles seules, la mesure d’un phénomène ou le suivi de ses évolutions, du fait des nombreuses sources de biais attachées à l’échantillonnage et au recueil des données dans les enquëtes en population difficile à joindre. La mise en perspective de leurs résultats avec des données quantitatives issues d’autres sources, notamment les séries temporelles recueillies auprès des usagers des structures dédiées aux UD, mais également des données ethnographiques, nous apparaît indispensable au suivi des tendances. Cet article est basé sur plusieurs recherches conduites par l’OFDT, dont l’une a été réalisée par le GRVS (voir rubrique rapports de recherche pour retrouver le rapport complet).

En anglais : Retrouvez l’article ici

Reynaud-Maurupt C, Cadet-Taïrou A, Zoll A, “The contemporary uses of hallucinogenic plants and mushrooms : a qualitative exploratory study carried out in France”, Substance Use and Misuse, Vol.44, issue 11, 2009, 1519-1552

Cette recherche qualitative conduite en France entre 2004 et 2007 est basée sur l’analyse de 30 entretiens approfondis conduits auprès de personnes ayant consommé des champignons ou des plantes hallucinogènes au moins 6 fois au cours de la dernière année précédant l’interview. L’analyse permet de décrire les consommateurs de ces substances et la signification qu’ils attribuent à leur pratique. Ces significations associées à l’usage des plantes et des champignons hallucinogènes se rattachent à trois types de représentations de ces substances : “les plantes enchanteresses”, “les plantes d’égarement”, et “les plantes visionnaires”. L’article met également en valeur les connexions contemporaines entre les usages festifs et les usages mystiques des substances hallucinogènes naturelles et montre comment les significations associées à l’usage des hallucinogènes naturels sont en partie transposables à l’usage des substances synthètiques. Les fondements mystiques de l’usage contemporain des plantes visionnaires sont décrits à travers les expériences diversifiées de leurs adeptes. L’étude souligne enfin le rôle d’Internet dans la diffusion importante des substances et des discours interprétatifs de l’expérience de modification de conscience. Le document s’achève par un glossaire toxicologique et pharmacologique rassemblant les données scientifiques connues sur les hallucinogènes naturels. Cet article est issu déun rapport scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique rapports de recherche pour retrouver le rapport complet).

Reynaud-Maurupt C, Bello PY, Toufik A, Akoka S, “Characteristics and Behaviors of Ketamine Users in France in 2003”, Journal of Psychoactive Drugs, vol.39, n°1, 2007, 1-11.

L’augmentation de l’usage récréatif de la kétamine en France a conduit à mettre en œuvre une étude dont le but est de décrire les profils sociologiques des consommateurs français de kétamine, leurs conduites addictives, et les caractéristiques associées à l’usage de la substance. Cette étude est basée sur l’analyse de 250 questionnaires, 24 entretiens approfondis et 2 groupes focaux. Les données ont été collectées entre juillet 2002 et juin 2003 auprès d’individus qui avaient consommé de la kétamine au moins une fois depuis le 1er janvier 2001. Les répondants sont principalement des hommes polyconsommateurs, âgés en moyenne de 24 ans, peu diplômés et sans travail stable. La kétamine a le plus souvent été la dernière substance expérimentée au cours de leur vie, en moyenne à l’âge de 22 ans lors de la première prise. L’article expose la fréquence d’usage de la kétamine, les voies d’administration, les quantités utilisées, les contextes des prises, les effets du produit, ainsi que les risques associés à l’usage du point de vue des consommateurs. Les données apportent des éléments concrets susceptibles d’alimenter le développement d’une politique de prévention de l’usage et de l’abus de kétamine chez les populations vulnérables. Cet article est issu d’un rapport scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique  rapports de recherche pour retrouver le rapport complet).

Reynaud-Maurupt C, Verchère, Toufik A, Bello PY, « Les usages de l’héroïne en France chez les consommateurs initiés à partir de 1996. La contribution d’une étude qualitative exploratoire menée en 2002 », Psychotropes, vol. 9, n°3-4, 2003, 57-78.

Les usages de l’héroïne ont connu des bouleversements en France depuis la mise sur le marché des traitements de substitution en 1996. Ce constat a conduit à mettre en place une étude qualitative exploratoire auprès de consommateurs d’héroïne récents. Elle s’appuie sur l’analyse de quarante entretiens semi-directifs auprès d’usagers d’héroïne initiés à partir de 1996 et ayant moins de trente ans lors de cette première prise. L’héroïne est principalement utilisée comme une “solution” pour “le lendemain” d’une consommation festive de substances stimulantes ou hallucinogènes. Des usages occasionnels même réguliers peuvent être recensés, mais la majorité des personnes rencontrées a finalement perdu le contrôle de sa fréquence d’usage de l’héroïne. Les pratiques et les représentations qui ont cours dans l’espace festif techno apparaissent comme un vecteur de banalisation de l’usage d’héroïne mais les scènes ouvertes ne constituent pas un contexte propice à la consommation, car les pratiques de l’héroïne y sont mal acceptées. Cette étude permet de poser des hypothèses raisonnées sur l’évolution des usages de l’héroïne depuis 1996, et sur l’identification des facteurs sociaux et subjectifs qui favorisent sa consommation. Cet article est issu d’un rapport scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique  rapports de recherche pour retrouver le rapport complet).

Lavignasse P, Lowenstein W, Batel P, Constant MV, Jourdain JJ, Kopp P, Reynaud-Maurupt C, Riff B, Videau B, Mucchielli A, “Economic and social effects of high-dose buprenorphine substitution therapy”, Annales de Médecine Interne des Addictions, supplément au n°3, 2002, pp. 1S20-1S26.

L’objectif de l’étude est d’analyser, chez des patients dépendants aux opiacés, l’impact d’une prise en charge par buprénorphine haut dosage sur la consommation de substances psychoactives, les risques associés, l’insertion sociale et le coût social généré par la consommation de ces substances. C’est une enquête quantitative longitudinale réalisée auprès de 1083 patients évalués à trois temps différents : en début de traitement (JO), à 6 et à 12 mois de suivi (M6, M12). Les données sont recueillies au moyen d’auto-questionnaires anonymes remplis en présence d’un médecin-enquêteur. Les résultats, après 6 mois de prise en charge avec un traitement par buprénorphine haut dosage, font apparaître une réduction de la consommation des substances psychoactives (héroïne, cocaïne, benzodiazépines…) et des risques associés. Divers critères de l’insertion sociale connaissent une amélioration. Après les 6 premiers mois de prise en charge, des postes comme les taux de mortalité, de morbidité, diminuent. II s’en suit une réduction du coût social de la consommation de drogues engendrée par le groupe de patients considérés. Ces premiers résultats demandent à être confirmés par l’analyse finale de l’étude prenant en compte une durée de suivi des patients de 12 mois.

Autres articles

Reynaud-Maurupt C, Cadet-Taïrou A, «Substances psychoactives chez les amateurs de l’espace festif Electro : résultats d’une enquête quantitative en population cachée à partir d’un plan de sondage ethnographiquement raisonné», Tendances, 2007, n°56, 1-4.

Cet article synthétise les principaux résultats de la première étude française conduite en milieu festif Electro à partir d’un plan de sondage ethnographiquement raisonné. Une phase qualitative basée sur un recueil de données ethnographiques (dans 5 villes françaises : Toulouse, Nice, Rennes, Metz et Bordeaux) a permis de construire un plan de sondage qui augmente la représentativité des données recueillies ensuite par questionnaire (n = 1496). L’article expose la méthode originale de l’enquête et livre les principaux résultats de la phase quantitative : usage des différentes substances psychoactives au cours de la vie et au cours des 30 derniers jours, usage quotidien de cannabis et usage pluri hebdomadaire de cocaïne et d’ecstasy, voies d’administration. Cet article est issu d’un rapport scientifique réalisé par le GRVS pour l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (voir rubrique rapports de recherche pour retrouver le rapport complet).

Reynaud-Maurupt C, Caer Y, Escaffre N, Gagneau M, Galinier A, Marzo JN, Meroueh F, « Substitution par Buprénorphine Haut Dosage lors d’une incarcération. Prise en charge de détenus pharmacodépendants aux opiacés », La Presse Médicale, 34, 2005, 487-490.

Objectif : Décrire le profil médico-social des patients dépendants aux opiacés prévenus et/ou condamnés entrant en milieu carcéral, qu’ils soient substitués ou non à leur entrée en prison, et estimer l’impact du traitement de substitution par buprénorphine haut dosage sur la santé de ces détenus et le déroulement de leur incarcération. Méthodes : Une enquête prospective a été réalisée lors de l’entrée en milieu carcéral de patients dépendants aux opiacés et après 2 mois d’incarcération, de décembre 2001 à février 2003, dans 6 établissements pénitenciers du Sud-Est de la France. Résultats : Au cours de l’incarcération, aucune différence significative (en dehors du suivi médical) n’est apparue entre les patients substitués et ceux qui furent sevrés lors de l’entrée en détention. Un profil spécifique des détenus substitués a été observé : leur insertion professionnelle avant l’incarcération était plus précaire, leur passé toxicomaniaque et pénal était plus lourd (injection, consommation de médicaments psychotropes, nombre d’incarcérations antérieures, âge précoce de la première incarcération). Les patients substitués se distinguaient également par un suivi médical plus important avant la détention. Conclusion : L’impact du traitement de substitution au cours de l’incarcération ne peut pas être mis en évidence, mais les patients substitués sont caractérisés par un profil différent des non-traités au moment de la mise en détention.

Batel P, Reynaud-Maurupt C, Lavignasse P, Constant MV, Kopp P, Jourdain JJ, Videau B, Mucchielli A, Riff B, Lowenstein W, « Facteurs de risques de rupture précoce de prise en charge lors de l’induction d’un traitement substitutif par buprenorphine haut dosage. Etude chez 1085 dépendants aux opiacés », La Presse Médicale, 33, 18 (suppl.), 2004, 5-9.

Le contexte : La mise en évidence d’un taux acceptable d’usagers de drogues toujours pris en charge un an après la mise en place d’un traitement de substitution par buprénorphine haut dosage (BHD) a contribué à la validation de l’intérêt de cette molécule dans cette indication. Cependant, la fréquence de ruptures précoces (dès la première consultation) lors de l’induction est fréquemment évoquée par les prescripteurs généralistes, sans avoir été toutefois documentée. Objectif : Au cours de l’analyse d’une enquête de suivi de patients dépendants aux opiacés initiant un traitement de substitution par BHD, nous avons voulu évaluer la fréquence des ruptures précoces de leur prise en charge et en identifier les facteurs. Méthode : Sur 1 085 patients inclus dans l’étude et auxquels un traitement d’induction a été prescrit, 656 ont eu une évaluation après 12 mois de prise en charge. Résultats : L’âge, la précarité, le manque de soutien social et un accès aux soins partiel (défaut d’affiliation à la sécurité sociale ou à une mutuelle, non-connaissance préalable du médecin prescripteur) ont été trouvés significativement associés aux ruptures précoces. La consommation de produits psychoactifs et leur modalité d’usage au cours des 30 derniers jours avant la première consultation des patients perdus de vue différent aussi de celles des patients restés dans le système de soins. Conclusion : La connaissance des facteurs liés à une plus grande fréquence de rupture précoce de prise en charge lors de l’induction d’un traitement substitutif par BHD et leur prise en compte pourrait en permettre la mise en place d’un suivi médical plus attentif afin de réduire ce taux de rupture.

Batel P, Constant MV, Jourdain JJ, Lavignasse P, Lowenstein W, Mucchielli A, Reynaud-Maurupt C, Riff B, Videau B, « Retombées économiques et sociales d’un traitement de substitution par buprénorphine haut dosage : résultats préliminaires après six mois de suivi. Etude ANISSE” THS La Revue des Addictions, 2001, 3, (12), 688-690.

L’étude ANISSE s’est fixée pour objectif principal de décrire l’évolution de la vie sociale de patients pharmacodépendants aux opiacés qui débutent une prise en charge par buprénorphine haut dosage, ainsi que l’impact économique de la prescription dont ils bénéficient (coûts privés et coûts externes générés par leur pratique addictive) après 6 mois de prise en charge. On constate ainsi une réduction des risques sanitaires liés à l’usage de produits toxiques ainsi qu’une amélioration de l’insertion (professionnelle, économique, relationnelle, institutionnelle) des patients substitués.

Reynaud J, Akoka S, « Le bas seuil d’exigence », Peddro, Revue de l’UNESCO, de la Commission Européenne et de l’ONUSIDA, numéro spécial décembre, 2001, 119-120

Le concept de “bas seuil d’exigence” est né dans les années 1990 pour amener la prévention aux populations exclues du dispositif de soins. Par le biais des “missions Rave” conduites par l’association Médecins du Monde, il permet aussi de mener des actions auprès de jeunes socialement intégrés, consommateurs de drogues de synthèse. C’est sur cette réflexion autour de l’intérêt du bas seuil d’exigence que le GRVS a contribué à ce numéro spécial de la revue Peddro.

Reynaud J, « Réduction des risques, représentations sociales et élus locaux », SWAPS, n°21, 2001, 15-17

En 1994, le GRVS en collaboration avec Médecins du Monde Côte d’Azur a réalisé une enquête dans la ville d’Antibes visant à estimer le degré d’acceptabilité d’une unité mobile d’échange de seringues. Cette collaboration a de nouveau porté ses fruits en 1997, pour effectuer une étude du même ordre concernant l’installation d’un automate récupérateur de seringues dans la ville de Nice. Ces deux études ont permis de renseigner les représentations favorables qu’exprimait la population locale en matière de politique de réduction des risques, dans un département pourtant réputé pour son conservatisme. Cet article constitue l’occasion de mettre en perspective  l’installation de la Politique de réduction des risques dans les injonctions de la politique nationale, la bienveillance des habitants et citoyens à l’égard de ces dispositifs et la frilosité des élus locaux pour s’investir sur ces thématiques.