Evaluations d’actions territoriales

Evaluations

Association Bus31.32, Groupe de recherche sur la vulnérabilité sociale, Evaluation du dispositif de prévention et de réduction des risques en milieux festifs commerciaux à Marseille « Plus Belle La Nuit » 2011-2015, Rapport à l’attention de la Ville de Marseille, 2017, 66 pages.

Le dispositif de prévention en milieu festif marseillais ” Plus Belle La Nuit ” concerne en priorité la promotion de la santé des usagers, la prévention des consommations ou d’abus de drogues licites et illicites et des risques sanitaires qui leurs sont liés (les overdoses, les comas éthyliques, la réduction des risques et des dommages, les risques auditifs).

Il intègre également les aspects relatifs à la sécurité des manifestations : sécurité des personnes, violences, débordements, problèmes liés à l’alcoolisation, respect de la tranquillité publique, prévention routière, prévention des trafics ou autres pratiques illicites.

Il a pour principaux objectifs d’amplifier la capacité d’intervention des associations et organismes de prévention, d’assistance sanitaire et de réduction des risques en milieux festifs ; de renforcer la formation et la coordination des acteurs concernés (partenaires institutionnels / associations et organismes intervenants en milieux festifs / acteurs sanitaires / organisateurs et responsables des lieux festifs) ; mais aussi de couvrir l’hétérogénéité des milieux festifs présents sur le territoire de Marseille, et tout particulièrement le milieu festif commercial (lieux de concerts, boites de nuit, bars…), en impliquant les organisateurs et responsables des lieux festifs dans la démarche.

Le GRVS a réalisé un accompagnement méthodologique auprès des acteurs de Plus Belle La Nuit pour réaliser une évaluation de processus et de résultats de ce dispositif de prévention et de réduction des risques en milieux festifs afin de permettre aux acteurs et partenaires impliqués d’éprouver sa cohérence, son efficience, sa soutenabilité et l’atteinte de ses objectifs, depuis sa création en 2011.

Reynaud-Maurupt C, Evaluation du Dispositif territorial transdisciplinaire de prévention et de prise en charge des Addictions de la Ville de Valbonne Sophia-Antipolis 2006-2013, Rapport à l’attention de la Ville de Valbonne Sophia-Antipolis, de la Direction Générale de la Santé (Ministère des Affaires Sociales et de la Santé) et de la délégation départementale des Alpes-Maritimes de la MILDECA, 2014, 176 pages.

L’ambition du Dispositif Addictions de Valbonne Sophia Antipolis (VSA) est de prévenir les usages nocifs des produits psychoactifs chez les jeunes, d’éviter ou de retarder les expérimentations et d’améliorer le repérage pour une prise en charge précoce des personnes souffrant de conduites addictives. Ce dispositif à composantes multiples exerce depuis 2008 sur l’unité territoriale de proximité que constitue la commune : il comprend des actions concertées destinées aux jeunes, à leurs parents, aux professionnels qui exercent auprès d’eux. Il s’appuie sur le développement d’une meilleure compréhension des problématiques addictives et de leurs conséquences pour la santé et la vie sociale, sur la formation au repérage précoce des addictions et sur la complémentarité de tous les acteurs qui travaillent auprès des jeunes. Ce rapport rend compte de l’Evaluation du dispositif Addictions de VSA, conduite sur une période qui s’étend de sa création (2006 : réalisation du Diagnostic territorial Addictions) jusqu’en 2013.
Objectifs de l’Evaluation
. Mettre en évidence les bénéfices de son mode de fonctionnement et de son organisation pour les jeunes, leurs familles et les professionnels qui exercent auprès d’eux.
. Décrire et mieux comprendre l’élaboration et le maintien du dispositif Addictions, ses atouts et sa plus-value, ses limites et les obstacles qu’il a pu rencontrer, grâce au point de vue des parties prenantes.
Les axes de la recherche
. Evaluation de processus.
. Evaluation qualitative de l’organisation et de l’impact.
. Préconisations pour le développement ou l’amélioration.
. Examen des données permettant d’estimer le caractère transférable du dispositif sur d’autres territoires.

Reynaud-Maurupt C, Evaluation de la Politique communale de Santé à Valbonne Sophia Antipolis, rapport pour la Ville de Valbonne, 2013, 97 pages.

La politique communale de santé est définie dans le Plan Local de Santé Publique 2011-2014 (PLSP), construit à partir du Diagnostic Local de Santé réalisé en 2010. La politique communale de santé est portée par l’Atelier Santé Ville communal (ASV) et s’appuie également sur l’action du Point Ecoute Santé (PES), ainsi que sur le CCAS en ce qui concerne l’action santé conduite auprès des seniors. L’évaluation de la politique communale de santé a été construite à partir d’une évaluation de processus, ainsi que d’une évaluation qualitative de l’impact. Celle-ci s’intéresse particulièrement aux bénéfices produits par la politique communale de santé, ainsi qu’à la mobilisation des partenaires professionnels de proximité dans le cadre de la promotion d’une démarche intersectorielle dans le champ socio-sanitaire. Elle détaille également l’analyse qualitative des forces et des faiblesses des actions qui ont été menées, ainsi que la soutenabilité pour les années futures. L’évaluation de processus et l’évaluation qualitative de l’impact permettent de dégager des pistes de travail pour les années futures.

Reynaud-Maurupt C, Evaluation du programme pilote du ‘Bus Santé Jeunes Info Drogues’ de la Mutualité Française PACA et du Conseil général des Alpes-Maritimes : programme de prévention des conduites addictives en milieu scolaire 2009-2010. Prévention pérenne pluridisciplinaire, GRVS pour la Mutualité Française PACA, 2010, 64 pages.

La prévention des conduites addictives auprès des adolescents est une priorité de santé publique en France et de nombreuses actions sont réalisées en ce sens en milieu scolaire. Cependant, les actions habituellement conduites sont des actions ponctuelles, centrées essentiellement sur l’amélioration des connaissances relatives à la dangerosité des substances psychoactives, et animées dans la plupart des cas par des intervenants extérieurs à l’établissement.
Le programme pilote ” Prévention Pérenne Pluridisciplinaire ” du ” Bus Santé Jeunes Info Drogues ” de la Mutualité Française PACA et du Conseil Général des Alpes-Maritimes est expérimental, au regard des actions habituellement conduites, du fait de plusieurs spécificités dans sa mise en œuvre, qui visent à améliorer l’impact du programme sur les jeunes :

  • La démarche de prévention s’inscrit dans le temps d’une année scolaire.
  • Le programme s’insère dans les activités réalisées au sein des établissements scolaires par les CESC (Comité d’Education à la Santé et à la Citoyenneté), et mobilise de ce fait les enseignants et les autres professionnels travaillant auprès des jeunes de chaque établissement
  • Le programme favorise l’implication des professionnels de l’Education Nationale dans la démarche de prévention (co animation d’ateliers de prévention, intégration des notions de prévention dans les cours pédagogiques).
  • Le programme fédère différents acteurs professionnels habituellement mobilisés isolément et favorise l’harmonisation de leur discours de prévention (représentants des forces de l’ordre, professionnels du champ socio sanitaire et socio éducatif…).
  • Les ateliers proposés visent l’amélioration de la connaissance de la dangerosité des substances psychoactives mais également le renforcement des compétences psychosociales des jeunes (mieux résister à la pression du groupe par exemple), l’amélioration de la connaissance du cadre légal, et l’amélioration de la connaissance des ressources disponibles.
  • Le programme s’appuie sur une diversification des techniques de prévention (cours préventif, étude de cas, débat, groupe de parole, théâtre interactif).

Ce programme pilote comprend une trame de base applicable dans tous les établissements qui participent au programme:

  • La constitution d’une équipe projet au sein de chaque établissement (qui s’appuie sur le CESC).
  • Une analyse de la situation permettant de mieux connaître les besoins spécifiques des élèves (enquête quantitative auprès des élèves à partir d’un questionnaire anonyme).
  • La finalisation du programme de prévention en fonction des résultats de l’analyse de situation et des ressources disponibles dans l’établissement.
  • La réalisation des ateliers auprès des élèves : 1. Qu’est ce qu’une substance psychoactive ? Qu’est ce qu’une addiction ? 2. Le cadre légal. 3. Comment réagir face à une proposition de consommation ? 4. Où et à qui demander de l’aide ?
  • L’évaluation du programme et sa communication auprès des acteurs impliqués (professionnels et représentants des parents).

La demande de l’équipe de la Mutualité Française PACA responsable du programme pilote concerne d’une part l’évaluation de l’action de prévention menée auprès des élèves [réalisation des ateliers auprès des élèves] et du travail de sensibilisation et de coordination conduit auprès des enseignants [constitution d’une équipe projet] dans 5 collèges de Nice et sa couronne, ainsi que la création d’outils d’évaluation réutilisables au cours des années suivantes par l’équipe elle-même.
L’objectif principal de l’évaluation du programme est d’apprécier le plus objectivement possible les effets du programme au regard des objectifs établis avant sa mise en œuvre, en se conformant aux exigences de la méthode scientifique en sciences sociales, et de comprendre la/les logique(s) de son fonctionnement effectif.
Le résultat attendu de l’évaluation est de contribuer d’un point de vue pragmatique au programme de prévention en éclairant les différents protagonistes du programme sur les conditions, les effets et les conséquences de leurs actions, mais aussi de produire un argumentaire sur la réussite et les limites du programme.
L’approche évaluative de l’action implique ainsi la collecte et le traitement d’informations à partir des techniques d’enquête en sciences sociales (que s’est-il passé réellement au regard des résultats attendus ?), une préoccupation normative (le processus prévu par le programme a-t-il effectivement été respecté ?), ainsi que des préoccupations instrumentales (si des aspects du programme n’ont pas atteint leurs objectifs, quels ont été les points de tension ou de blocage ? Comment faire mieux ?).
L’évaluation s’appuie sur plusieurs types de données :

  • 5 entretiens semi directifs réalisés avec les principaux ou les principaux adjoints de chaque collège impliqué dans le programme.
  • Un groupe focal rassemblant les enseignants de SVT qui se sont investis dans le programme -équipes projet de l’Education Nationale (6 professeurs de SVT et 3 membres de l’équipe du Bus Santé Jeune Info Drogues).
  • Un groupe focal rassemblant les intervenants extérieurs investis dans le programme (10 professionnels de la prévention, dont 3 membres de l’équipe du Bus Santé Jeune Info Drogues).
  • Des questionnaires de satisfaction dédiés aux élèves (652 questionnaires recueillis).
  • Des documents d’évaluation brêve de l’atelier 1 remplis par les professeurs de SVT (8 documents).
  • Un jeu de tableaux de bord administratifs et comptables.

L’évaluation du programme de prévention a permis de proposer des préconisations pour l’amélioration du programme et son évaluation continue.